Us – le bon usage des plantes

Blog Arts essentiels - webmaster Geneviève Reiter - Bordeaux

Les Huiles essentielles, une science

A ce jour, les Huiles Essentielles sont un système de médications reconnu par tous ainsi que par le monde médical.

La phyto-aromathérapie est science des plantes médicinales, les incluant à des fins médicales. Ce néologisme fut créé par le docteur Jean Valnet. Elles soignent au même titre que l’allopathie mais d’une manière moins agressive.

Selon les phyto-aromathérapeutes, cette médecine est la meilleure et ne périra pas.

Beaucoup de choses renaîtront

LA FONTAINE Fable 13

Les Médecins

Le médecin Tant-pis allait voir un malade
Que visitait aussi son confrère Tant-mieux.
Ce dernier espérait, quoique son camarade
Soutînt que le gisant irait voir ses aïeux.
Tous deux s’étant trouvés différents pour la cure,
Leur malade paya le tribut à nature,
Après qu’en ses conseils Tant-pis eut été cru.
Ils triomphaient encor sur cette maladie.
L’un disait : »Il est mort ; je l’avais bien prévu.
– S’il m’eût cru, disait l’autre, il serait plein de vie. »

Origine incertaine, sauf le mot de la fin qui semble inspiré de Haudent : D’un médecin et des Hommes portant un corps mort, II,25.

     

L’utilisation des huiles essentielles

Elle remonte à des temps très anciens. Les plantes, les essences aromatiques, les esprits, les parfums font perpétuellement parler d’eux à travers les âges. Vingt-cinq siècles avant notre ère, la médecine par les plantes existait en Chine. Un empereur chinois, Kiwang II, écrivit le premier ouvrage sur l’art de cultiver, de cueillir, d’utiliser les plantes aromatiques. Il mentionnait l’emploi du grenadier, de l’opium et de la rhubarbe. Dans l’Antiquité, les égyptiens, les grecs, les romains connaissaient mieux les huiles essentielles que nous. Ils les étudièrent pour se soigner. Leur choix de telle ou telle plante était basé sur l’observation et l’expérience. On dit que les Dieux de l’Olympe recouraient aux parfums pour guérir. Hippocrate sauva Athènes des épidémies de peste grâce à l’utilisation de plantes aromatiques.

La préparation

Les égyptiens préparaient une huile essentielle de conifère en comprimant du bois de cèdre chauffé dans un vaisseau d’argile. Les romains cultivaient les plantes aromatiques dont ils avaient découvert l’efficacité. Chaque villa avait son jardin de plantes aromatiques. L’embaumement fut pratiqué d’abord en orient, puis en Extrême-Orient, avec des préparations balsamiques, des gommes, des résines, des sucs naturels.

La momification

Les pharaons momifiaient les corps avec des aromates afin d’acquérir l’immortalité des tissus et l’éternité de l’âme. D’après les documents portant sur la passion et la Résurrection du Christ, deux notables juifs, Nicodème et Joseph d’Arimathie, opérèrent hâtivement l’embaumement du Christ avec un mélange de myrrhe et d’aloès. Dans les temples de Jérusalem, on brûlait de la myrrhe et de l’encens.

Au moyen âge

les huiles essentielles avaient une valeur comparable à celle des métaux précieux. Les arabes se mirent à distiller les herbes aromatiques et en firent progresser les techniques d’extraction et de distillation. Ainsi, dès le XIIIème siècle, on utilisa les essences de romarin et de lavande. Les Croisés introduisirent en Europe la technique de l’Aromathérapie qui connut son plein développement au cours des siècles suivants. Amyot, médecin du seizième siècle, annonçait, en parlant des pèlerins :

Le secret des plantes

En 1630, Paracelse et son disciple Lefébure parvinrent à comprendre une grande partie du secret des plantes. Leurs travaux restent en garantie de la valeur de leur enseignement. Ils amenèrent à un haut degré de qualité des préparations de liqueurs de plantes d’où ils tiraient « le premier être de la plante », le purifiant au suprême degré en l’exposant au soleil pendant quarante jours.

Leurs procédés de distillation comportaient trois niveaux de séparation

1 – les fèces de la liqueur de l’herbe ;
2 – Le Premier Être » de la plante qui était généralement vert et transparent comme l’émeraude, ou clair et rouge comme le grenat oriental ;
3 – l’eau saline empreinte de soufre impur.

Les formules

C’est ainsi que s’élaboraient des formules des recettes originales et éternelles. Du jalap on extrayait l’huile essentielle d’anis. On distillait la laitue et l’oseille pour réduire les obstructions du foie et de la rate. On passait ensuite à la distillation du chardon béni et du cresson en les faisant fermenter avec de la levure de bière. Les baies de genièvre étaient concassées, mises dans une vessie de cuivre, recouvertes d’eau contenant de la levure de bière pour provoquer la fermentation.

Techniques et prescriptions

Elles s’affinaient. L’extrait de coloquinte, qui chassait les sérosités et les humeurs froides nécessitait, entre autres opérations, deux ou trois digestions dans du vinaigre distillé et du sel de tartre. Extrait d’écorces de citrons et d’oranges, un élixir cordial supprimait les syncopes. Le distillateur découpait les écorces, les mettait dans un vaisseau de rencontre avec un peu de sucre, d’ambre gris et du musc du levant. Il arrosait avec de l’esprit obtenu en distillant des écorces passées dans du vin blanc. A l’issue d’une digestion de trois jours en bain de vapeur, on obtenait enfin l’élixir.

Les Maîtres-distillateurs

Ces travaux demandaient de la science, de l’expérience, de l’attention et de la vigilance de la part de l’opérateur qui devait connaître parfaitement ses appareils et les plantes avec lesquelles il œuvrait. Au fil des générations, ces Maîtres-Distillateurs transmettaient les détails secrets de leur méthode et de leur technique. Passionnante est l’histoire des huiles essentielles dans les temps d’avant ….son apprentissage, comme celle de la biologie afin de connaître notre histoire propre, restera éternelle.

Les distillations

Ultérieurement, d’autres médecins et biologistes mirent au point les distillations à la vapeur d’eau qui entraînent les principes odoriférants contenus dans les plantes aromatiques, leurs semences, leurs feuilles ou leurs racines. La distillation naturelle s’opérait avec l’aide du froid qui condensait, puis du soleil qui volatilisait l’humidité en la faisant retomber en rosée. Sept à huit distillations successives, et même plus, étaient pratiquées pour extraire l’esprit détenteur de la vertu du mixte. On puisait l’esprit ardent de la plante et de l’huile éthérée dite « Thériaque des Allemands ».

« Ils portaient des huyles et des senteurs dedans des phyoles, bonnes senteurs, senteurs de bonheur ».

La mode est au naturel

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Co-auteur, Geneviève Reiter, avec Yvonne Chatillon,
Stages et études en phyto-aromathérapie ;
Née à Neuilly sur Seine, habitant Bordeaux (33), près de la mer !
Passionnée de médecines naturelles, naturopathie, bridge et spiritualité.

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1 thought on “Us – le bon usage des plantes

  1. Merci pour ce sujet très intéressant ;j'aime les huiles essentielles!Je m'en suis servie pour des douleurs lombaires très fortes. Cela m'a soulagé plus que le VoltarèneA bientôtCommentaire de Cathy du 8 février 2013

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