Propriétés, définition des Huiles essentielles

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MAIS QUE SONT LES ESSENCES AROMATIQUES ?

BIOCHIMIE

Ce sont des Huiles essentielles (à partir du Codex 1972) Huiles volatiles, Esprit recteur, Oléats. Oléules ; Aetherolea.

Les essences aromatiques préexistent généralement dans les plantes.

COMPOSITION

Les huiles essentielles sont les composés de divers éléments biochimiques. Soit, d’hydrocarbures, c’est-à-dire terpènes et sesquiterpènes, d’oxydes ainsi que d’éléments aromatiques nombreux tels que phénols, alcools terpénique et sesquiterpénique, esters et éthers, cétones, acides et aldéhydes.

Certaines contiennent des produits sulfurés (plantes crucifères, liliacées, capucine, ail, oignon).

Elles sont souvent associées à des gommes, des résines, ce qui les résinifie par l’exposition à l’air ou par une longue conservation, d’où la nécessité de pratiquer leur déterpénation.

Reproductions synthétiques

Certaines essences dont la composition paraît être bien définie, sont reproduites synthétiquement. Il y a tout lieu de croire que les résultats obtenus par les essences synthétiques sont mauvais, qu’ils ne sauraient se comparer aux effets des huiles essentielles naturelles. D’une façon générale, l’expérience confirme ces données.

Les exemples abondent qui prouvent que l’essence naturelle et totale se montre plus active que son constituant principal. Ce qui, par ailleurs indique que les constituants moindres en pourcentage sont plus actifs que le constituant principal. On veut y voir un effet d’une synergie, phénomène de plus en plus admis actuellement. Ainsi, en 1904, M. Cuthbert Hall démontrait, sur diverses cultures microbiennes, que les propriétés antiseptiques de l’essence d’Eucalyptus étaient beaucoup plus puissantes que celles de son constituant principal l’Eucalyptol.

CONSTITUANTS

Aux côtés de l’huile essentielle, la plante contient, dans certains de ses organes, des « hétésorides », produits glucosides, constituants fixes, non volatils, non générateurs d’arôme, mais puissamment actifs au point de vue pharmacologique. Ce sont des constituants qui se dégagent dans les infusions, les macérations, les décoctions, les teintures-mères, les alcoolats.

Les huiles essentielles préformées coexistent avec les hétérosides :

  • Dans les rosacées, sauge officinale, menthe poivrée, rue, genêt, aubépine, camomille (matricaire et romaine), ombellifères, labiées, conifères, myrtacées, les composées, rutacées, angélique (riche en terpène), absinthe.
  • Dans tous les agrumes et plus particulièrement dans les plantes médicinales méditerranéennes aromatiques.

DIFFÉRENTES COULEURS

L’aspect des huiles essentielles est généralement incolore. Toutefois, certaines sont colorées en vert (essence d’absinthe),  rouge orangé (cannelle),  jaune vert ou vert brun suivant les proportions variables de l’azulène qu’elles contiennent. Cette dernière substance est d’un bleu particulier et figure à 1 % dans l’essence de camomille. C’est par la distillation fractionnée qu’est obtenue la séparation de l’azulène des autres constituants de l’huile essentielle.

Les essences naturelles représentent souvent des mélanges de deux ou plusieurs principes. En général elles sont liquides, parfois solides (bornéol, camphre d’essence) ou constituées de mélange liquide/solide, l’un étant en contact avec l’autre (essence de rose).

Très souvent elles ont plusieurs constituants liquides, terpènes, alcools, esters, etc. (essence de térébenthine, de girofle, de lavande, etc) ou bien un oléoptène et un stéaroptène qui est en dissolution dans le premier (essence de rose).

Selon Piesse, les huiles volatiles doivent leur coloration à une substance particulière l’azulène de couleur bleue. Il les divise en 4 classes :

    1. Les huiles incolores, sans azulène ni résine,
    2. Jaunes avec résine seulement,
    3. Bleues avec azulène, comme celle de camomille, qui en renferme 1%,
    4. Vert brun ou jaune vert, contenant de l’azulène en proportions variables, comme l’essence d’absinthe, qui en contient 3%; l’essence de patchouli, 6%. La séparation de cet azulène d’avec les essences ne peut être réalisée qu’après plusieurs distillations fractionnées.

PROPRIÉTÉS

Les huiles essentielles sont des produits huileux, volatils, odorants, âcres, inflammables, solubles dans les huiles végétales, les huiles fixes, les myristates, les éthers d’alcools gras, les esters, l’éther et ses dérivés, l’alcool, les savons, les poly-alcools gras. Cette solubilité très étendue à divers produits est largement exploitée pour fabriquer les produits cosmétiques, de parfumerie ou de dermopharmacie dans lesquels on utilise les huiles essentielles les plus odorantes.

La plupart des huiles essentielles sont plus légères que l’eau. Il en est de plus lourdes cependant (ail, amande amère, cannelle, sassafras entre autres). Par contre, elles sont insolubles dans l’eau, à laquelle elles communiquent leur odeur. Mais il est possible de les « hydrodisperser » en opérant une émulsion poussée par un battage prolongé.

Mais les essences se distinguent des huiles grasses, qui sont fixes et tachent le papier d’une manière permanente, en ce qu’elles se volatilisent par la chaleur et que leur tache sur le papier est passagère.

Leur point d’ébullition varie de 160 ° à 240 ° et leur densité de 0,759 à 1,096.

Les Huiles essentielles possèdent certaines propriétés médicinales, et l’hétéroside détermine une valeur pharmacologique autre qui peut être mise en évidence par la chromatophotographie sur une couche mince. (Phyto-cosmétique de RM Gattefosse, P.Duquesnois).

L’alliance de l’huile essentielle et de l’hétéroside leur confère des pouvoirs et des applications que n’aurait pas l’huile essentielle seule.

Elles dissolvent les graisses, l’iode, le soufre, le phosphore. Elles réduisent certains sels. Elles agissent comme un solvant à la manière de l’éther sur les lipides et le cholestérol.

CARACTÉRISTIQUES

Les caractéristiques physiques qui permettent d’identifier les huiles essentielles sont :

-Densité (de l’ordre de 0,759 à 1,09)

-Température d’ébullition

-Température de solidification,

-Solubilité dans les alcools à différents titres,

-Indice de réfraction,

-Pouvoir rotatoire.

Certaines essences sont dextogyres ou lévogyres. (Dextogyre : qui fait tourner à droite – Lévogyre : qui fait tourner à gauche) – il s’agit de particularités utilisées pour la différenciation de divers corps -, rarement inactives sur la lumière polarisée.

Avec leurs nombreuses quintessences comme terpènes, alcools, esters, aldéhydes, cétones, phénols, elles nous offrent, écrit le Docteur A. Taylor, de l’Université d’Austin (Texas), plus de composés nouveaux que tous les chimistes du monde ne pourraient jamais en synthétiser pendant mille ans d’efforts.

COMME DES PARFUMS

Il est des parfums qui ne naissent qu’en présence d’eau, par action réciproque de certains produits immédiats.

Produits fortement stimulants, employés à l’intérieur comme à l’extérieur quelquefois purs, généralement en dissolution dans l’alcool ou un solvant adapté, on les prépare de différentes manières :

-Parfois par simple expression du végétal (girofle…),

-Parfois par incision du végétal (laurier de la Guyane, camphre liquide de Bornéo),

-Ou par séparation d’un autre produit, à l’aide de la chaleur (térébenthine).

UTILISATION

Le plus souvent, les huiles essentielles sont en si petite quantité par rapport à la masse du végétal et elles adhèrent tellement aux plantes qui les contiennent, qu’il faut procéder à une distillation des plantes. La manière d’opérer la plus commune diffère peu de celle usitée dans la préparation des eaux distillées. Mais la même eau doit être distillée sur de nouvelles quantités de substances, sans quoi on perdrait une quantité notable d’essences.

ESSENCES MIXTURES

Elles représentent toutes les préparations improprement appelées essences ou extraits qui n’ont pu entrer dans d’autres groupes de médicaments, on parle alors de compositions aromatiques, mais non des huiles volatiles.

Sous le rapport de leur composition élémentaire, on les a divisées en :

  1. – Essences hydrocarburées, c’est-à-dire, riches en terpènes (essence de térébenthine, de citron …), les plus nombreuses.
  2. – Essences Oxygénées (de rose, de menthe …), généralement toutes les essences solides.
  3. – Essences Sulfurées (des crucifères, des liliacées).

Image parBrandeePember de Pixabay

Co-auteur, Geneviève Reiter, avec Yvonne Chatillon,
Stages et études en phyto-aromathérapie ;
Née à Neuilly sur Seine, habitant Bordeaux (33), près de la mer !
Passionnée de médecines naturelles, naturopathie, bridge et spiritualité.

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