Grenadier

Blog Arts essentiels - webmaster Geneviève Reiter - Bordeaux

 

GRENADIER

 

Balaustier : Miougarrier, Punica Granatum L. (Punicacées)

 

 

 

Petit arbre originaire des côtes d’Afrique et cultivé aujourd’hui dans tout le midi de l’Europe

Il est très anciennement connu, puisqu’il en est question dans les livres de Moïse. Les Grecs et les Romains employaient les fleurs sous les noms de Balaustia et le fruit sous ceux de Malicorium. Le fruit du grenadier est la grenade, il possède de multiples propriétés et accompagne très sainement, de savoureuses recettes de cuisine.

 

Les grenades
Dures grenades entrouvertes
Cédant à l’excès de vos grains,
Je crois voir des fronts souverains

 

 

EMPLOI

 

– Écorce de la racine

L’écorce de la racine était utilisée comme anthelminthique (1), dès l’époque de Dioscoride. Elle l’est également dans l’Indoustan. Ce fut Buchanan qui la remit en usage en Europe vers 1807 et Mérat qui appela, le premier, sur cette écorce l’attention des praticiens français. Elle se présente en fragments très irréguliers, plus ou moins jaunâtre ou de couleur fauve, certains fissurés. Les bords des divers fragments ont une forme de biseau comme cassés ; la saveur est astringente, inodore, non amère ; elle est croquante et colore la salive en jaune. Les fleurs ou Balaustes, sont d’un beau rouge, inodores.

– Les grenades

L’écorce de grenade, Malicorium, est jaunâtre, dure, astringente et elle sert à tanner. Les fruits appelés Grenades (mala punica) qui poussent sur le grenadier, sont des sortes de grosses baies, pleines de graines appelées arilles qu’entourent des vésicules remplies d’un suc doux et acidulé, rougeâtre. La substance qui est à l’intérieur, découverte par Landerer se nomme la granatine. La pulpe de grenade autour des graines contient de l’eau, de  la vitamine C, des sucres simples et des colorants anthocyanidiques (quand la pulpe est rouge). Les arilles s’utilisent en garnitures des plats de l’entrée au dessert.

 

PROPRIÉTÉS

– Alcaloïdes et tanins.

L’écorce des racines contient 0,6 % d’un alcaloïde (pelletiérine et isopelletiérine) et des dérivés méthylés de cet alcaloïde. Ces alcaloïdes sont combinés dans la plante à un tanin particulier, l’acide granatotannique. L’écorce de la racine, les feuilles, l’écorce des rameaux, l’extérieur et les cloisons internes du fruit ainsi que les fleurs renferment des tanins.

– Vermifuge.

L’écorce de racine de grenadier est employée, et avec beaucoup de succès, contre le tænia. A cette écorce de racine, on mélange ou l’on substitue souvent dans le commerce celle de la tige. La décoction d’écorce de racine est efficace contre le ténia (toenicide) et semble-t-il contre les autres parasites intestinaux non inclus dans la paroi intestinale (ascaris, bothriocéphale).

– Activité antioxydante ORAC.

La grenade, serait un très bon protecteur des artères et le jus de grenade par exemple, une prévention de l’athérosclérose soit le durcissement ou perte d’élasticité des vaisseaux. La consommation régulière de grenade pourrait réduire significativement l’oxydation responsable du vieillissement des artères. La grenade apporte sodium, calcium, potassium, phosphore et des vitamines C. C’est un stimulant de l’estomac.


 

  1. (1) : Vermifuge. Toutefois, il convient de se montrer très prudent au sujet de ce traitement. Il a été établi qu’il est à déconseiller car l’alcaloïde pelletiérine peut provoquer des intoxications en traversant la barrière intestinale. Mieux vaut utiliser à présent un antihelminthique synthétique qui présente moins de risques.
  2. L’addition du tanin est obligatoire  pour justifier les propriétés de l’écorce. Mais on remplace à présent avec avantage par les doses correspondantes de tannate de pelletiérine. On peut administrer l’écorce de racine de grenadier en décoction avec 0,50 à 0,60 g dans 750 g d’eau qu’on réduit par ébullition à 500 g. La prescription de l’extrait se ferait avec les doses de 15 à 20 g en bols ou en capsules dans lesquels on incorpore 8 g d’extrait de fougère mâle. Cette préparation est interdite aux enfants.

Sources :
Dorvault,

Co-auteur, Geneviève Reiter, avec Yvonne Chatillon,
Stages et études en phyto-aromathérapie ;
Née à Neuilly sur Seine, habitant Bordeaux (33), près de la mer !
Passionnée de médecines naturelles, naturopathie, bridge et spiritualité.

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2 thoughts on “Grenadier

  1. Cathy 18/02/2013 09:02:49Bonjour Geeeen et merci ! J'adore la grenade. Je fais beaucoup de jus de fruits avec ma centrifugeuse, pommes, poires, fraises, oranges bien sûr. Tout y passe mais je n'ai jamais essayé la grenade! Quand à ta recette avec des aubergines c'est tentant… Par contre je ne connais pas e tje n'ai pas de zaatar. Bonne journée et bisous

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