Les extraits sont des médicaments officinaux, nombreux et fort utilisés.
Ils résultent de l’évaporation jusqu’à consistance fluide, molle, ferme ou sèche, d’un suc ou d’une solution obtenue en traitant une substance végétale ou animale par un véhicule vaporisable (eau, alcool, éther, plus rarement vin, vinaigre ou l’eau.
L’avantage qu’on se propose d’obtenir avec la préparation des extraits est d’obtenir sous un plus petit volume, les principes actifs des substances médicamenteuses.
Leurs conditions d’efficacité reposent presque entièrement sur la manière de les préparer.
Différentes préparations sont proposées :
- Les extraits faits avec le suc, sans emploi d’un véhicule,
- Les extraits aqueux ou hydroliques,
- Les extraits alcooliques ou hydroalcooliques, qui sont des extraits mixtes qui mettent en œuvre 2 véhicules (alcool et eau) afin d’augmenter leur activité,
- Les extraits éthérés ou éthériques,
- Les extraits fluides.
Obtention du liquide extractif
Procédés d’extraction
– Macération, qui consiste à maintenir le produit en contact avec le solvant à froid,
– Digestion, qui consiste à maintenir en contact le produit avec le solvant à une température inférieure à l’ébullition, mais supérieure à la température ordinaire,
– Décoction, qui consiste à maintenir le produit en contact avec le solvant à l’ébullition,
– Infusion qui consiste à verser sur le produit le solvant généralement bouillant, et à laisser ensuite refroidir.
Lixiviation
– Lorsqu’ travers une substance renfermant des principes solubles, on fait passer un liquide quelconque (eau, vin, alcool, éther, etc) soit froid, soit chaud, on opère une lixiviation.
Conservation des extraits
Les extraits se conservent bien dans de petits pots de faïence, de grès ou de porcelaine bouchés et recouverts d’un matériau (parchemin, feuille d’étain scellée avec de la cire, feuille de caoutchouc).
Un meilleur moyen peut être est leur conservation des flacons à large ouverture et bouchés à l’émeri.
On peut encore mettre les pots à extrait dans des boîtes en fer, ou employer un flacon dessiccateur (Berjot) ou se servir de flacons bouchés d’une capsule de verre.
Les extraits conservés dans des pots ordinaires doivent être tenus en lieu sec, à l’abri de la lumière.
Extraits qui ne peuvent se conserver au-delà d’une année :
– Extraits d’aconit, de ciguë, de belladone, de jusquiame, de colchique, digitale, fumeterre, bardane, pissenlit, rhus radicans, stramoine.
Extraits se conservant plus longtemps même à l’air :
– Extraits d’absinthe, arnica, aunée, cantharides, colombo, douce-amère, gentiane, ipécacuanha, houblon, ményanthe, rhubarbe, valériane ;
Extraits se conservant indéfiniment :
– Extraits de gaïac, noix vomique, opium, pavots, quassia, quinquina.
De quelques extraits naturels
EXTRAITS FAIBLEMENT ALCOOLISES
– ail | – tilleul-oranger |
– oignon | – mure |
– radis noir | – nerprun |
ou raifort |
EXTRAITS SUR SOLVANT HUILEUX OU MIXTE
– camomille | – sauge sclarée |
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– camomille camphrée | – gingembre |
– souci | – ginseng |
– arnica | – gingko |
EXTRAITS DE FLEURS FAIBLEMENT ALCOOLISES OU SUR SOLVANT HUILEUX
– Muguet | – œillet |
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– Rose | – violette |
– Bleuet | – iris |
– Chèvrefeuille |
Co-auteur, Geneviève Reiter, avec Yvonne Chatillon,
Stages et études en phyto-aromathérapie ;
Née à Neuilly sur Seine, habitant Bordeaux (33), près de la mer !
Passionnée de médecines naturelles, naturopathie, bridge et spiritualité.