La dilution des essences de plantes
AROMATHERAPIE/PHYTOTHERAPIE
Dilution ou lévitation des poudres de plantes
Ce mode opératoire permet de séparer les parties les plus fines de parties plus grossières de certaines matières pulvérulentes. On fait une pâte avec ces dernières et de l’eau, on la délaye dans une plus grande quantité de ce fluide, on laisse reposer un instant et on décante le liquide encore trouble. On broie le dépôt et on le traite de nouveau comme il vient d’être dit. On laisse reposer le liquide décanté, on recueille le dépôt et on le sèche en pains ou en trochisques. On ajoute à ces modes de pulvérisation ceux par précipitation, hydratation, et caléfaction.
AROMATHERAPIE
Si nous plaçons la notion d’huiles essentielles dans le contexte thérapeutique, nous devons étudier leurs propriétés, déterminées ou non, et cela n’est pas toujours facile à mener. Nous savons aujourd’hui que leurs effets salutaires s’inscrivent dans la tradition des thérapeutiques naturelles de la phyto-aromathérapie. Les composants connus de nos jours ou qui peuvent être isolés sont très nombreux. Ils facilitent et provoquent des réactions chimiques qui, pour certaines, ne sont pas toujours prévisibles.
Nous connaissons mieux qu’il y a deux mille ans leur chimiothérapie agissante, leurs actions indésirables ou non, leurs indications et, le cas échéant, leurs contre-indications. Ces considérations étant faites, il faut que, dans la pratique de l’aromathérapie, la prudence soit de règle lorsqu’on prescrit et on administre un traitement, surtout si celui-ci doit être ingéré par voie buccale.
Pour l’usage externe, les applications sur la peau doivent être faîtes, dans la majorité des cas, par des frictions d’essence diluées dans des huiles végétales légères. Ma mère a toujours donné sa préférence à l’huile de tournesol, fluide, peu grasse, plutôt qu’à l’huile d’amande épaisse et grasse que choisissent souvent les hygiénistes. D’autres huiles sont utilisées :
– L’huile de ben qui rancit lentement, ne se congèle pas et n’a pas d’odeur. Légère et douce, elle est appréciée par des parfumeurs dans la préparation des produits de parfumerie et des extraits de fleurs.
– L’huile d’œillette, fournie par la graine de pavot. Elle est utilisée également dans la fabrication de certains produits cosmétiques, de produits d’hygiène et de dermopharmacie. Elle entre dans la composition du baume tranquille, de l’huile de camomille et de topiques vétérinaires.
– L’huile de maïs, pas trop grasse, assez fluide, qui est également utilisée pour la fabrication des margarines et en savonnerie.
– L’huile de jojoba est utilisée comme diluant pour les crèmes, les lotions un peu grasses, les lotions solaires et les lotions pour le corps. Elle entre dans la préparation de produits cosmétiques et de dermopharmacie ainsi que dans certains produits de parfumerie.
– L’huile d’onagre, riche en acides aminés gras essentiels. Elle assure un renouvellement des cellules de l’épiderme.
LA CONSERVATION
Mais il arrive souvent que, lors de la conservation, ces huiles végétales et leurs acides gras créent des incompatibilités avec certains composants des huiles essentielles tels que leurs arômes, leurs substances oxygénées, leurs terpènes, aldéhydes, éthers, phénols, péroxydes ou autres. Aussi de telles solutions d’huiles essentielles ne sont-elles pas stables ; au bout de quelques mois, elles se troublent et rancissent.
D’autres produits permettent de diluer les huiles essentielles : ce sont les solutions glycérinées, les alcools gras, les éthers d’alcools gras, les esters d’acides gras obtenus à partir de bases végétales. On peut également citer la gamme de myristates qui peuvent être utilisés également comme matières premières pour la cosmétique, les produits de dermo-pharmacie ou de pharmacie.
Suivant leur définition et leurs caractéristiques physico-chimiques, ce sont des supports adaptés pour la dilution des produits cosmétiques ou autres. Ils sont inertes, dépourvus d’action synergique, et chimiquement stables.
Certains myristates sont des éthers d’acides gras à chaîne droite, complètement biodégradables. D’autres sont des esters de l’acide myristique.
Le myristate d’isopropyle est le plus fluide, de viscosité faible et d’une inocuité absolue. Comme agent émollient, il pénètre bien la peau, facilite l’étalement de l’huile et des autres produits actifs auxquels il servirait de support. Les huiles essentielles diluées avec le myristate d’isopropyle donnent une solution limpide, odoriférante, le pyristate n’altère pas l’odeur, chimiquement stable, de plus longue conservation qu’avec la dilution par les huiles végétales.
Il a été observé que les complexes aromatiques de traitement qui étaient élaborés avec le myristate d’isopropyle présentaient une très longue durée de conservation, de limpidité et des effets optima de pénétration à travers le derme, ce qui provoquait une action quasi magique en thérapeutique. »Tout est dans la dose ».
DILUTIONS
Pour une compréhension plus facile, les formules proposées dans les articles de ce blog ont été basées d’après les dilutions de l’ordre de 10 à 20 %, 22 et 23 % ou plus quelquefois, en particulier pour le myristate d’Isopropyle, et pour un conditionnement de 100 ml qsp (*) ou, autrement dit, 100 ml de solution ou mélange d’huiles essentielles diluées.
La dilution de 10 à 15 % convient particulièrement aux jeunes enfants et aux personnes âgées ou sensibles. L’aromathérapeute peut concevoir une « dilution choc » à forte teneur en huiles essentielles, de l’ordre 33, 35 ou 40 % qui sera destinée à traiter les états de crise, les symptômes aigus des affections graves (cancer par exemple) et tous les cas pathologiques qui n’ont pas réagi favorablement aux dilutions faibles.
Même non diluées, les huiles essentielles peuvent servir à traiter certains symptômes ou syndromes.
OBSERVATIONS SUR LES DILUTIONS
– Il a été observé que sur une crise de goutte aiguë, une dilution de 10 % d’huile essentielle de camomille était inopérante. Par contre un dosage de 40 % provoquait l’effet antalgique souhaité dans la demi-heure qui suivait son application et que cet effet persistait de façon durable.
– Sur une verrue saillante pédiculée qui s’incrustait pendant des mois, il a été fait une application d’huile essentielle non diluée de citron. La verrue tomba et sécha en quatre jours.
– Pour la phyto-cosmétique (produits de soins, de traitement, de beauté pour le corps et produits de dermo-pharmacie pour le visage), la dilution est de l’ordre de 0,25 %, soit de 8 à 10 gouttes d’huiles essentielles dans 100 ml de solution aqueuse.
– Dans une solution huileuse ou de myristate d’isopropyle, la dilution peut être plus élevée, de l’ordre de 3 à 5 %, pour l’imprégnation des muqueuses, du nez, de la gorge, des oreilles et des yeux.Pour la fabrication des masques, crèmes, pâtes, il faut compter une dilution de l’ordre de 3 à 5 %, ou plus pour les pommades ou quand il s’agit de produits spécialement pharmaceutiques.
– Dans le traitement des maladies de la peau, le pourcentage des dilutions peut varier à l’infini. Pour l’usage externe, R. Fauron, R. Moatti et Y Donadieu ont établi des dilutions dans l’huile d’amande douce qui vont de 7 % pour le traitement de l’impétigo à 18 ou 24 % pour celui du zona. Ils ont prévu des dilutions en soluté avec alcool de l’ordre de 8 % pour l’herpès, de 3,2 % pour l’acné ou de 2,5 % pour les mycoses, l’urticaire, le psoriasis et les dartres. Pour les panaris et les abcès, elles sont de l’ordre de 5,5 %.
– Les dilutions sont établies en fonction des opinions des auteurs, et selon qu’elles sont associées ou non à un traitement adjuvant interne ou externe. Il est impossible de fixer des règles, hormis celle-ci :
« Le phytothérapeute devra régler dosage et posologie sur le terrain en ajustant sa prescription suivant sa susceptibilité et la réceptivité personnelle du patient et les résultats obtenus. »
C’est l’évidence. Mais nous devons reconnaître qu’il existe des formules de mélanges d’huiles essentielles dont l’action simultanée est prévisible. Ces associations d’huiles essentielles caractérisées permettront de traiter telle ou telle maladie. Si l’on s’est initié auprès d’auteurs qualifiés on pourra alors déterminer et rechercher les dosages en étant assisté d’un aromathérapeute, si on le désire.
Un praticien, conventionné inscrira les formules sur son ordonnance afin que le pharmacien puisse l’exécuter.
Le patient sera remboursé en indemnités T.P.N. (Tarif Pharmaceutique National).
La fabrication de produits d’hygiène, de beauté, de complexes aromatiques, des complexes aromatiques de traitement commercialisés a permis d’expérimenter, d’abord empiriquement, puis scientifiquement, l’élaboration des dosages indiqués dans ce blog.
Co-auteur, Geneviève Reiter, avec Yvonne Chatillon,
Stages et études en phyto-aromathérapie ;
Née à Neuilly sur Seine, habitant Bordeaux (33), près de la mer !
Passionnée de médecines naturelles, naturopathie, bridge et spiritualité.