Plante indigène commune dans le Midi, cultivée dans les jardins comme aromate et plante médicinale
C’est l’Esobh ou herbe sacrée des Hébreux. Hippocrate l’utilisait dans la pleurésie, Dioscoride dans les dyspnées et l’asthme (vin d’hysope ou « cuit en eau » sous forme de décoction). On l’emploie sous forme d’infusions (sommités fleuries et feuilles), ou d’huile essentielle obtenue par distillation de la plante.
Hysope
Hysopus officinalis
Labiée
PRINCIPAUX CONSTITUANTS CONNUS :
– hysopine,
– saponine,
– choline (2 gr %),
– silice,
– nitrate de potassium,
– tanin,
– huile essentielle : phellandrène,
– bornéol,
– pino-camphone,
– thuyone,
– limonène, g
– géraniol …
Contenant des cétones (pino-camphone), bien qu’en quantité infinitésimale, l’essence est toxique et épileptisante à haute doses, chez les prédisposés (certaines corporations pour lesquelles elle serait la seule essence végétale capable de produire, chez l’homme, une véritable crise d’épilepsie). Sa toxicité est toutefois moindre que celle de l’absinthe.
PROPRIÉTÉS :
usage interne :
– facilite et modifie l’expectoration. S’oppose à la stase des sécrétions bronchiques (l’essence s’élimine par les poumons)
– antiseptique
– béchique, émollient
– stimulant : excito-bulbaire
– hypertenseur
– sudorifique, diurétique
– digestif, stomachique
– emménagogue
– vermifuge
– anticancer (?)
usage externe :
– cicatrisant, résolutif
INDICATIONS :
usage interne :
– asthme, rhume des foins, dyspnée
– bronchites chroniques, toux, grippe
– tuberculose (l’essence neutralise la Bacille de Koch à la dose de 0,2 pour mille)
– inappétence
– dermatoses
– rhumatismes
– hypotension
– lithiase urinaire
– fièvres éruptives
– dyspepsies, atonies digestives
– gastralgies, coliques, ballonnements
– leucorrhées
– parasites intestinaux
– états cancériniques
usage externe :
– plaies, ecchymoses
– syphilides, végétations cancéreuses, eczémas
MODE D’EMPLOI :
usage interne :
– infusion : 20 gr pour un litre d’eau. Trois tasses par jour. On peut lui associer (bronchites) les fleurs de mauve, de guimauve, de bouillon blanc.
– alcoolature : 10 à 30 gouttes dans 1/2 verre d’eau.
– tisane anti-asthmatique :
racine d’ache
racine de bardans
racine de chiendent aa 30 gr
racine d’aunée
feuilles de capillaire 30 gr
marrube
hysope aa 3 gr
fenouil (semences) 15 gr
– faire bouillir 3 minutes dans un litre d’eau. En boisson ordinaire.
– huile essentielle :
2 à 4 gouttes sur un morceau de sucre 3 fois par jour, ou en suspension alcoolique, souvent en association avec d’autres semences.
usage externe :
– infusion : 30 gr par litre d’eau. En lavages, compresses (plaies)
N.B.
1 – Pour certains, l’huile essentielle d’hysope, mélangée à l’huile d’olive, à raison de 5 gouttes 3 fois par jour aurait des propriétés anticancéreuses.
2 – L’hysope entre dans la composition de :
Elixir végétal de la Grande-Chartreuse :
mélisse fraîche :. 640 gr
hysope fraîche : 640 gr
angélique fraîche : 320 gr
cannelle : 160 gr
safran : 40 gr
macis : 40 gr
après 8 jours de macération dans 10 litres d’alcool, exprimer et distiller sur une certaine quantité de plantes fraîches : mélisse, hysope. Au bout de quelque temps, on ajoute 1 250 gr de sucre, et on filtre.
Autre formule :
essence de mélisse citronnée : 2 gr
essence d’hysope : 2 gr
essence d’angélique : 10 gr
essence de menthe anglaise : 20 gr
essence de muscade : 2 gr
essence de girofle : 2 gr
alcool à 80 ° : 2 litres
sucre q.s.
on colore en jaune avec quelques gouttes de teinture de safran, et en vert avec quelques gouttes d’indigo dissout, ou d’alcoolature de feuilles de sureau.