Soigner son enfant, c’est possible

Peser l’alimentation, est-ce bien la solution ?

Témoignage

Foie « fragile » et remèdes

Nelle se relevait mal de sa dernière crise d’acétone, tous les aphtes de la terre avaient envahi sa bouche. Sa mine était pâle et elle avait perdu du poids. Comme elle semblait se plaindre aussi de troubles digestifs, la mère de Nelle se donna pour mission d’essayer de soigner ces intolérances alimentaires afin d’éviter que la maladie ne progresse. Se remémorant alors ses anciens souvenirs sur la fonction glycogénique du foie (*) elle décida d’opérer des changements dans son alimentation. Les anciennes crises de Nelle avec forte odeur acétonique de l’haleine, révélaient, selon elle, un foie toujours déficient.

Selon ses expériences précédentes, les rations de viande n’étaient plus à modifier, non plus celles des féculents avec des quantités raisonnables. Mais elle ramena :

– A 10 gr sa ration de fruits secs

et introduisit dans son équilibre alimentaire :

– 25 gr de confiture/miel.

Les aphtes ne revinrent plus.

Sans parler de régime restrictif ou de remontrances médicales sévères  comme « tu n’as pas mangé ce qu’il fallait », la mère de Nelle en déduisit que sa fille, apparemment,  ne consommait pas assez de sucre, de confiture ou de miel mais trop de fruits secs tandis que son foie avait besoin d’un support-sucre afin d’assurer son rôle dans la glycogénèse (**).

Avec tous les aliments industriels et dévitalisés que nous consommons, les carences seraient déjà présentes dans l’organisme, sinon se manifesteraient plus tard. Les conséquences, chez la plupart des enfants, seraient des croissances ralenties, peu de résistance face aux microbes, des os apparents ou de l’obésité, pour d’autres.

Elle continuait d’affirmer que les rapports alimentaires étaient primordiaux et que, le plus mis à mal car nos aliments étaient trop industrialisés, était le rapport calcium-magnésium-iode. Et la maman de Nelle nota que depuis qu’elle prenait :

– Deux bains mer ou bains salés avec du sel gris en baignoire, par semaine,

– 3 huîtres,

– 10 gouttes d’algues liquides par jour,

sa fille s’était encore fortifiée, elle ne manquait plus en classe, prenait du poids et évitait les maladies,

Et de conclure qu’un minimum de chacun des principes nutritifs et non énergétiques devait être assuré à l’organisme. Faute de quoi le milieu humoral n’était plus adapté et développait des carences, génératrices de maladies.

Quartiers libres

Occupée à clôturer pour ses travaux cette série d’observations physiologiques sur sa fille, la mère de Nelle voulu la tester et lui donner plus de liberté alimentaire. Il fallu alors ignorer ses réels besoins physiologiques et laisser libre cours à ses goûts. Durant une semaine, elle ne contrôla plus les quantités. Nelle doubla sa ration de fruits. Son appétence pour la viande la conduisit à autant de beefsteak qu’un adulte. Par contre, fi des légumes, de la soupe, peu de pain mais avec beaucoup de beurre,  exit du triste caillé qu’un énorme morceau de gruyère ou des yaourts aux arômes colorés, remplacèrent goûteusement. Comble de tout, ses salades se recouvraient d’énormes cuillerées d’huiles.

Quatre jours de ce nouveau régime suffirent pour voir apparaître un inconfort manifeste, une indigestion, des diarrhées à répétition et des douleurs dans le ventre. La mère de Nelle ramena à la normale sa ration de fruits mais son teint n’en prit pas moins un aspect jaune terreux. Le médecin appelé en renfort, palpa un côté supérieur droit de l’abdomen, douloureux. Nelle eut des nausées.  Parlant la langue maternelle, elle réclama une soupe, la viande ne l’emballait plus, elle devint constipée, perdit son appétit et finalement se coucha.

Paroles maternelles

L’amour bienveillant d’une mère ne justifiait pas qu’il faille abdiquer sans  montrer qui commandait au foyer. C’était compromettre le fragile équilibre de la fonction maternelle. Cet essai,  semblait lui avoir confirmé que l’alimentation des enfants devait être contrôlée au même titre que les programmes d’enseignement.

« Ceux-ci dispensent la nourriture de l’esprit qui est solidaire du centre corporel. Quand l’enfant façonne sa destinée physiologique, il ne faut pas  plaindre les parents qui s’étonnent de les voir malades, après les avoir nourris sans souci, ni respect des règles de la nutrition. Il ne faut pas les plaindre s’ils n’ont satisfaits chez leurs enfants, que l’appétit et les goûts sans prendre en considération leurs besoins physiologiques. L’avenir aura bien le temps de leur offrir le luxe de la gastronomie ou de la gourmandise. »

Mais enfin, selon sa mère, Nelle  devenait une très belle petite fille à neuf ans, pleine de vitalité sans nouvelles maladies, avec un pourcentage d’absentéisme scolaire réduit à zéro et des rhumes définitivement enrayés.

Ses efforts avaient été récompensés :  

– En renforçant la vitamine A (prise de beurre)

– En prenant de la Vitamine C (Orange).

Dans les mois d’hiver :

– Avec 8 gouttes d’huile de foie de morue et un demi-gramme de levures alimentaires remplaçant les sirops pectoraux ou suppositoires sédatifs.

Ces dispositions eurent un effet immédiat car on intervenait sur la cause initiale physiologique et non pas sur le symptôme local.

La mère de Nelle avait donné la priorité aux aliments riches en :

Potassium :
Pomme, abricot, banane, brocoli, flétan, raisins sec, graines de sésame et de tournesol, tomate mûre,

Sodium :
Carotte, céleri, pruneau, betterave, fraise, groseille, cerise, chou-fleur, pomme douce, caillé,

Magnésium :
Légumes verts frais, germe de blé cru, soja, céréales complètes, fruits de mer, figue, maïs, pomme, graines et noix riches en huile dont l’amande et la noix de coco,

Oxygène :
Principalement dans l’eau pure, les bains de mer et l’activité en plein air,

Plantes correspondantes :

– Ail, Aubépine, Ginkgo, Agripaume, Houblon.

En conclusion, si beaucoup de maladies de foie procèdent davantage de l’imaginaire que de la raison, sur le plan de l’éducation familiale, chez les jeunes constitutions, la science alimentaire atteint son maximum d’efficacité. En effet, elle présente un résultat des plus contrôlables, tant au point de vue biologique, qu’étique.

Pour les adultes, si la liste des symptômes dont le foie serait responsable n’est pas close, chez les enfants, le subconscient enregistre les bonnes habitudes alimentaires qu’ils garderont plus tard. Il importe de les leur créer. A leurs âges, ces choses sont très faciles. Avec un peu de psychologie, l’enfant saura s’adapter au dirigisme alimentaire en rapport avec ses goûts et naturellement à son appétit. L’enfant devenu mère ou père de famille, fera alors manger aux siens, non pas ce qui les sustente, mais ce qui les développe. C’est ce que l’on nomme « les automatismes alimentaires ».

Ainsi, semble-t-il, c’est à partir de l’enfant que l’on arrivera à réformer en profondeur les mœurs alimentaires. La famille et sa fonction essentielle sera de valoriser et revaloriser les capitaux humains dont elle a la charge.

(*) Le foie transforme le glucose en glycogène, le stocke et le régénère en sucre avec un apport d’eau. Tout ceci se produit aux dépens des aliments féculents, sucres et aussi des aliments azotés.

(**) Formation de glucose dans le foie aux dépens du glycogène. Ce glucose est transformé dans le muscle en glycogène, qui fournit l’énergie nécessaire à la contraction musculaire.

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Sources : Maternelles Y. Chatillon


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