La région d’Hauterives située à 50 km de Valence
Lors de sa naissance, la Terre était une boule incandescente bombardée de météorites. Lorsque les gaz s’échappent de cette « Terre juvénile », l’atmosphère qui prend naissance est formée de dioxyde de carbone, de méthane et d’ammoniac : il n’y a pas d’oxygène !
Cette Terre juvénile rejette aussi de la vapeur d’eau. Ainsi se forment les « premiers océans » dans lesquels la vie prendre naissance.
Les fossiles fournissent donc des informations :
– sur le milieu de formation des roches sédimentaires,
– sur l’âge relatif du dépôt qui les renferme.Ce sont également ces fossiles qui ont permis de reconstituer l’histoire de la vie sur la Terre.
Les débuts de la vie
La vie est apparue il y a environ 3 milliards 500 millions d’années, au sein des mers primitives, par combinaison de molécules chimiques minérales et selon un processus mal connu. Les premiers êtres vivants étaient sans doute des bactéries, capables de vivre dans un milieu sans oxygène en se nourrissant de la « soupe organique ».
La première grande révolution biologique est ensuite l’apparition d’êtres autotrophes du groupe des algues. Ils sont capables non seulement de fabriquer leur propre nourriture en synthétisant des matières organiques (synthèse chlorophyllienne) mais aussi, par ce même phénomène, de dégager de l’oxygène dans l’atmosphère primitive.
La présence d’ozone (un autre état de l’oxygène) dans la haute atmosphère protège des rayons ultraviolets nocifs et de nouvelles formes de vie peuvent alors apparaître.
C’est le point de départ d’animaux pluricellulaires au corps mou (méduses et vers) qui se nourrissent de bactéries.
Depuis l’origine de la Terre, il s’est écoulé 400 millions d’années, soit 8 fois plus qu’entre le premier animal et l’homme !
A la fin de l’ère primaire, tous les grands types d’organisations animales et végétales existent, tous les milieux sont colonisés. Mais la vie continue son évolution au cours des ères qui suivent.
C’est grâce à l’étude de fossiles que les géologues tentent de reconstituer l’histoire de la vie sur la Terre.
« Pour se fossiliser un organisme doit être rapidement enfoui dans un sédiment fin le protégeant de la destruction. Les parties dures (ossements, dents, coquilles …) sont généralement conservées. Déjà minéralisées, elles peuvent subsister sans modifications chimiques. Dans d’autres cas, la matière est remplacée, molécule à molécule, par de nouvelles substances. Les parties molles, généralement décomposées et disparues laissent parfois des empreintes. Exceptionnellement, elles se minéralisent devenant des momifications naturelles ».
La fossilisation exige certaines conditions qui ne sont pas toujours réunies lors du dépôt des sédiments. Aussi les géologues manquent-ils parfois d’informations.
D’après « Histoire de la Terre, notre planète ».
Société géologique de France.
Géologie Bordas