La Terre a conservé dans les roches non seulement la mémoire de son histoire mais aussi celle de l’histoire de la vie. Les fossiles constituent autant de maillons que le paléontologiste va patiemment réunir pour reconstituer cette histoire. Ces maillons sont très fragmentaires car il faut toute une série de « hasards heureux » pour que des restes d’animaux ou de végétaux ayant vécu il y a plusieurs centaines de milliers d’années parviennent jusqu’à nous.
La naissance de la vie
La Terre est vraisemblablement la seule planète du système solaire possédant des êtres vivants. Alors que les scientifiques ont accumulé un très grand nombre d’informations sur les grandes étapes de l’histoire de la vie, ils sont encore incapables de dire comment se sont formés les premiers êtres vivants. Ils peuvent néanmoins affirmer que la vie est un facteur essentiel de l’évolution de la partie superficielle de la planète. Sans êtres vivants, il n’y aurait pas de sol, pas d’altération des roches, pas de roches sédimentaires.
Les étapes importantes
Quelques idées clés doivent être retenues des longues études réalisées par les paléontologistes :
– La vie a pris naissance bien après la formation de la Terre lorsque les conditions ont été favorables.
– Les formes vivantes, d’abord simples cellules, sont devenues progressivement plus complexes. En 3 500 millions d’années, on est passé des bactéries à l’homme.
– La vie à pris naissance dans les océans et les formes terrestres se sont différenciées beaucoup plus tard.
– Les êtres vivants sont tous « apparentés » les uns aux autres, de façon plus ou moins lointaine et dérivent d’ancêtres communs. Des formes intermédiaires (Archéoptrys, Ichthyostéga, fougères à graines …) sont là pour en témoigner.
– Dans le groupe des vertébrés, les reptiles ont, à l’ère secondaire, colonisé tous les milieux (aquatiques, terrestres, aériens). A la fin de l’ère secondaire, un grand nombre d’entre eux ont disparu brutalement et les causes tendant à expliquer leur disparition sont très nombreuses. On pense actuellement qu’un phénomène extraterrestre aurait provoqué un changement brutal de climat auquel un certain nombre d’espèces n’aurait pas résisté.
– Les documents fossilifères se raréfient dans les périodes reculées, antérieures à – 600 millions d’années, d’une part parce que les traces de vie ont pu s’effacer, d’autre part parce que les premiers êtres vivants avaient un corps mou dépourvu de coquille ou de carapace fossilisables, enfin parce qu’une grande partie des terrains restent encore inexplorés.