Se confesser est l’acte de confier ses péchés à un prêtre. La confession se déroule dans un confessionnal au travers des guichets latéraux de l’isoloir. Et de cette prise de conscience ou confession, s’obtient la rémission des péchés.

 

Eglise St-Pierre-de Prouilhac. Fin XVIIe début XVIIIe. Bois doré pol - Copyright S.33

 

© S.33

 

Les confessions secrètes

Le rite

Il peut être public (confession d’Augsbourg), religieux (musulman) ou associé aux martyrs (Saint Pierre à Rome). S’il est religieux, il se déroule en confessions intimes. Se confesser est aussi avouer une erreur ou une faute légère (autobiographie des confessions J.J. Rousseau). Dans tous les cas, la confession se déroule devant un confesseur, lequel à l’époque des premiers chrétiens proclamait sa foi malgré la menace des persécutions. C’est un saint, mais ne nous trompons pas, le prêtre n’est ni apôtre, ni martyr, ni docteur. Il récite sa lecture liturgique et confesse les fidèles qui implorent le pardon par des prières.

La religion d’Israël

Si se confesser peut signifier proclamer un drame intérieur (confessions du prophète Jérémie), plus généralement, est la démarche d’avouer sa faiblesse. Au-delà de la reconnaissance du péché collectif, l’acte de contrition individuel est une reconnaissance ; vous donnez raison à l’Irréprochable de jugement, Celui qui prononce sa sentence. Le but étant l’appel au pardon par la demande de purification pour l’effacement de ses fautes. On aspirerait ainsi à la sagesse, à une conscience transformée. (Le chant de repentir de Miserere, psaume 51).

Un gage de notre réconciliation

Le Pardon, la Mort

A la base de cette doctrine est la distinction entre rémission de la faute et rémission de la peine. Nous sommes réellement et simultanément condamnés et pardonnés. Lire (Genèse 3, 16) marquant notre condamnation. « Le chien est retourné à son propre vomissement » : 2e épître Pierre. L’église est arche de Noé et alors le baptême est la planche de salut lancée aux pécheurs. Au baptisé désobéissant qui s’égare à nouveau de la Loi de Dieu, Jésus confère à ses apôtres le pouvoir de remettre les péchés.

 

L’église réintègre le baptisé

 

Mais le doit-elle ?

 

Dans la question de la discipline pénitentielle, les partisans de l’indulgence l’emportent. L’aveu contrit de sa faute par le pénitent et sa demande de réintégration correspondent au temps du rite baptismal. Il n’existe plus ni cour des catéchumènes, ni pénitents. La « récompense » publique a disparu, remplacée par celle privée. L’absolution est accordée au pécheur sur tacite promesse d’accomplir la pénitence imposée.

 

Dualisme de la notion de vie et de mort

Bien que l’humanité ait obtenu du Père, « par la mort de son Fils » (Romains, 5, 10), le pardon total et parfait et la rémission de sa faute, elle n’a pas obtenu rémission de toute sa peine due au péché. La mort, « salaire du péché » (Romains, 6, 23) est toujours là, même après notre rédemption.

 


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