L’écrivain Frédéric Beigbeder
Une des rares interview qu’il ait accepté de donner.

Frédéric Beigbeder

Frédéric Beigbeder est né le 21 septembre 1965 à Neuilly-sur-seine. Fils de Jean-Michel Beigbeder, chasseur de têtes et de Marie-Christine de Chasteigner, traductrice. Son enfance est marquée par le divorce de ses parents en 1973. Il grandit alors aux côtés de sa mère avec son frère aîné Charles. Il entre à Sciences Po et rencontre David Pujadas et Arnaud Montebourg. Il poursuit ses études au Celsa et obtient un DESS en marketing et publicité.

Au début des années 90, il fait partie du Caca’s Club (Clubs des analphabètes cons mais attachants) et se lie d’amitié avec Edouard Baer et Ariel Wizman. Il publie son premier roman Mémoires d’un jeune homme dérangé en 1990. Il devient très vite populaire et, repéré par Thierry Ardisson, il devient chroniqueur sur Paris Première et membre d’une prestigieuse agence de publicité comme concepteur-rédacteur. Publicitaire, il a une réputation de noctambule. Il écrit des chroniques dans plusieurs magazines (Paris-Match, Elle ou Voici) et publie deux autres romans Vacances dans le coma (1994) et L’amour dure trois ans (1997). En 1994, il créé un prix littéraire, le Prix de Flore, dont il est le Président.

En 2000, il publie le roman satirique 99 francs dans lequel il fustige le milieu professionnel où il travaille depuis dix ans, la publicité. Le livre est un énorme succès et s’écoule à plus d’un million d’exemplaires. Mais son employeur, l’agence Young & Rubicam, le licencie pour faute grave. Frédéric Beigbeder se consacre alors à l’écriture et reçoit le prix Interallié en 2003 pour Windows in the world. En 2003 et devient éditeur chez Flammarion durant trois ans. En 2007, il écrit la suite des aventures du personnage de 99 francs, Octave, dans Au secours pardon. Son roman largement autobiographique, Un roman français, décroche le Prix Renaudot en 2009. En septembre 2013, il devient directeur de la rédaction de magazine Lui. En 2015, il publie Conversations d’un enfant du siècle, un livre qui retranscrit ses entretiens avec plusieurs écrivains effectués depuis 1999.

On le voit sur le petit écran au milieu des années 2000 dans l’émission quotidienne de Canal+ Le Grand journal entre 2005 et 2007, puis il dirige l’émission le Cercle sur Canal+ cinéma. Enfin, il  passe derrière la caméra en 2010 pour réaliser l’adaptation de son roman L’amour dure trois ans. En 2015, il récidive l’expérience et s’attèle au tournage de L’idéal, adapté de son roman Au secours pardon.

Pour ce qui est de sa vie personnelle, Frédéric Beigbeder se marie au début des années 90 avec Diane de Mac Mahon, mais le couple divorce après quelques années. L’écrivain devient père d’une petite fille, Chloé, née en 1999 de son union avec Delphine Vallette. En avril 2014, il convole à nouveau et épouse aux Bahamas sa compagne depuis plusieurs années, le mannequin Lara Micheli. En novembre 2015, le couple donne naissance à une petite fille prénommée Oona. En décembre 2017, le couple attend une deuxième fille.

En 2018  : Il publie Une vie sans fin (possibilité de lire un extrait), Grasset, , 360 p. et La frivolité est une affaire sérieuse, Éditions de l’Observatoire. 

Actuellement, Frédéric Beigbeder est écrivain, animateur télé, DJ (parfois), réalisateur mais aussi critique littéraire et rédacteur en chef du magazine « Lui ».


Roman GRASSET 99 F. – Publication : 2000

Présentation du livre :

Dans ce roman, on part du principe que tout s’achète, la Terre, l’amour, la raison, l’art, vous, moi. Octave 33 ans, le personnage principal travaille pour une agence publicitaire, côtoie les actionnaires et se met en scène pour dévoiler, dans un style très cru,  les dérapages du monde de la publicité dans la société occidentale. Son contrat de travail stipule qu’il doit créer des slogans publicitaires destinés à inciter les clients à acheter, mais il se trouve sans doute à un moment de sa vie, en l’occurrence très agitée, où il va se poser des questions morales. Alors, il se demande si cette Société de consommation n’est pas entrain de tous nous détruire, et lui en premier !

Constat :

J’ai énormément aimé ce livre, dès la première page, l’écriture de Frédéric Beigbeder « vous réveille ». Provocateur, on ne peut plus,  il raconte des pratiques illicites, débordements imprévisibles avant l’Assemblée Générale, c’est le roman d’un fils à papa, « un peu trop gâté ».

Le ton d’Octave, sa franchise, participe au plaisir qu’on a de découvrir ce livre au travers de son héros. C’est tout l’art d’écrire de Frédéric Beigbeder. Quant à Octave, il a une personnalité étonnante, allumée, mais qui vous incite à prendre son parti face aux requins des dirigeants marketing.

De plus, on comprend fort bien, au travers de ce livre combien les consommateurs sont manipulés par la publicité !  Il a su mettre en mots un  sujet de Société dans un style intellectuel déjanté. La plume est inégalable, les paragraphes, remplis de références sociétales,  de marketing-mix, en symbiose avec le lecteur. A la fin du livre,  il fait un triste retour sur son couple, il paie les pots cassés puisqu’il est en train de mourir. Mais on ne peut s’empêcher de penser : que c’est très cher payé d’avoir brûlé sa vie pour éteindre la soif de fonds de pension …


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