Il est peu de substances qui aient donné lieu à autant d’hypothèses sur leur nature que celle-ci, cependant on la considère aujourd’hui comme un produit morbide du cachalot (physeter macrocephalus – Cétacés) se rapportant tantôt à des productions biliaires tantôt enfin à des calculs intestinaux ou pancréatiques. C’est un véritable coprolithe (*).
AMBRE GRIS
Description
L’ambre se présente en masses irrégulières, formé de couches concentriques, d’une consistance de cire, de couleur cendrée, parsemé de taches jaunes et noirâtres, qui peut fondre au contact de la chaleur.
Le poids de l’ambre varie de 50 à 500 g. Il existe des masses de 50 à 100 kg. L’odeur est peu prononcée, mais se développant au contact de certaines substances, la potasse par exemple et devenant alors très suave. Il est insoluble dans l’eau.
Traversé par une tige rougie au feu, le bon ambre gris laisse exsuder par l’ouverture un liquide huileux d’une odeur très agréable et très pénétrante.
En raison de son prix élevé, il est fréquemment falsifié. On y ajoute de la cire, des résines odorantes, des matières diverses.
L’ambre est formé d’ambréine, de matière balsamique, de matière solide mêlée d’acide benzoïque et de sel marin.
Propriétés
L’ambre est beaucoup plus employé comme fixateur de parfum que comme médicament. Cependant on le dit stomachique et aphrodisiaque. En Allemagne, on l’employait à l’égal du musc.
En pharmacie, on en fait des teintures alcoolique et éthérées (légères, aériennes).
AMBRE JAUNE ou SUCCIN
Karabé ; Electron
Description
Résine fossile qu’on trouve principalement sur les rivages de la Baltique (côtes de Mémel, de Koenigsberg et de Dantzig), sur lesquels elle est déposée par les flots ; on en a trouvé, en France, dans les terrains à lignites de la Picardie. Elle provient de la fossilisation de la résine du Pitioxulon succinifer Krauss (Conifères).
L’ambre jaune est solide, d’un jaune plus ou moins foncé, en morceaux de grosseur variable, mais généralement petits, translucides, durs à cassure courbe à l’aspect d’une coquille, acquérant de l’odeur et de l’électricité par le frottement ou la chaleur.
Il renferme souvent des restes de fleurs et d’insectes ; en humectant avec une solution de potasse caustique les surfaces de 2 morceaux de succin et les pressant à chaud l’une contre l’autre, elles se soudent avec facilité.
Berzelius considérait le succin comme un mélange ou plutôt une combinaison d’huile volatile tout-à-fait semblable à celle des térébenthines, de principes résineux semblables aussi à ceux qui constituent la résine des pins.
Propriétés
En médecine, on l’employait comme excitant et antispasmodique, sous forme de fumigation ; on en prépare une teinture qui entrait dans la composition du sirop de karabé (**).
On en fait aussi des objets d’ornement, des articles pour fumeurs et des colliers pour les enfants.L’ambre est beaucoup plus employé comme fixateur de parfum que comme médicament. Cependant on le dit stomachique et aphrodisiaque. Il a aussi des propriétés antispasmodiques. En Allemagne, on l’employait à l’égal du musc.En pharmacie, on en fait une teinture alcoolique et une teinture éthérée ; il entre dans la composition du cachundé qui est un alicament employée, comme le cachou, pour parfumer l’haleine.
(*) Un coprolithe / kópros, excrément et / líthos, pierre) est un excrément minéralisé, fossilisé. De façon plus technique, c’est un constituant des sédiments produit par l’action de la digestion des êtres vivants pluricellulaires.