Les térébenthines sont des résines retirées de certaines espèces de conifères et de térébinthacées (Pinus Laricio, Pinus Maritima, Pinus Sylvestris, Pinus Palustris, Abies Pectinata …)
Elles sont de consistance molle, formées par la dissolution de principes résineux dans un mélange de carbures liquides. Elles contiennent des terpènes, des carbures mono et bicycliques, des acides, des alcools à poids moléculaire élevé …
Résine
Elles sont de consistance molle, formées par la dissolution de principes résineux dans un mélange de carbures liquides.
Elles contiennent des terpènes, des carbures mono et bicycliques, des acides, des alcools à poids moléculaire élevé …
Les principales sortes sont :
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– Térébenthine du pin, dite térébenthine de Bordeaux. C’est la térébenthine commune fournie par pinus pinaster. Variété officinale, utilisée – purifiée – dans pilules, sirops.
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– Térébenthine du mélèze, dite de Venise, fournie par larix decidua. Variété officinale utilisée pour emplâtres, baumes …
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– Térébenthine des Vosges, ou d’Alsace, fournie par le sapin argenté (abies pectinata) utilisée pour obtenir la térébenthine cuite (privée de son essence par ébullition avec l’eau).
PROPRIÉTÉS :
– expectorant, modificateur des sécrétions bronchiques
– balsamique antiseptique
INDICATIONS :
– bronchites chroniques, catarrhes
– suppuration des voies urinaires : pyélites, urétrites, cystites
MODES D’EMPLOI :
usage interne :
– pilules à 0,20 gr (3 à 10 par jour)
– sirop : 50 à 10 gr par jour.
usage externe :
– emplâtres
– baumes
Essence de Térébenthine
L’essence s’obtient par la distillation de la térébenthine, surtout la térébenthine de Bordeaux (dite commune), avec de l’eau ou de la vapeur d’eau non surchauffée. on doit la purifier car elle est visqueuse, colorée et acide.
L’essence officinale est formée surtout de térébenthine gauche. Elle forme avec l’eau, et surtout en présence d’air, un hydrate qui est la terpine (qui, à petites doses, est un fluidifiant des sécrétions bronchiques et un diurétique).
Les oxydants attaquent l’essence de térébenthine avec violence. L’essence oxydée a des propriétés oxydantes identiques à celles de l’ozone.
PROPRIÉTÉS :
(partiellement connues déjà par Hippocrate, Dioscoride, Galien)
usage interne :
– modificateur des sécrétions trachéo-bronchiques qu’elle favorise
– balsamique, antiseptique pulmonaire et génito-urinaire – antiseptique surtout du streptocoque, en injections sous-cutanées (sérum artificiel térébanthiné à 1/200) et en infections intra-utérines et vaginales (émulsions avec bois de Panama)
– hémostatique
– dissolvant des calculs biliaires
– diurétique
– antispasmodique
– antirhumatismal
– vermifuge
– antidote du phosphore dont elle empêche l’oxydation surtout quand elle est ancienne
usage externe :
– parasiticide
– antalgique
– révulsif
– cicatrisant antiseptique
INDICATIONS :
usage interne
– bronchites chroniques et fétides, tuberculose pulmonaire
– infections urinaires, rénales, cystites, urétrites
– leucorrhées
– fièvre puerpuérale
– hémorragies (intestinales, pulmonaires, utérines, épistaxis, hémophilie)
– lithiase biliaire
– oliguries
– hydropisie
– rhumatismes
– spasmes (colites, coqueluche)
– flatulences
– migraine
– parasites intestinaux (surtout le tænia)
– constipation opiniâtre
– épilepsie
– ingestion accidentelle de phosphore
usage externe :
– rhumatismes, goutte, névralgies, sciatique
– plaies atones et gangréneuses
– gale, pédiculose
– pertes blanches, infections puerpérales
MODE D’EMPLOI :
usage interne
– l’essence de térébenthine est 4 fois plus active que la térébenthine.
1 à 4 gr par jour en capsules, perles, de 0,25 gr (4 à 16 capsules par jour)
enfants : 0,20 gr par année d’âge
– sirop : 50 à 100 gr par jour
Pilules contre infections rénales et cystites :
térébenthine purifiée aa 0,10 gr
camphre
extrait d’opium aa 1 centigr.
extrait d’aconit
pour une pilule. 3 à 4 par jour.
– pilules contre la bronchite chronique :
térébenthine purifiée aa 0,10 gr
benzoate de soude
pour une pilule 5 à 10 par jour.
– sirop contre le bronchite chronique :
sirop de térébenthine
sirop de goudron aa 50 gr
sirop de tolu
sirop de codéine
3 cuillerées à soupe par jour.
– contre la lithiase biliaire : mixture
éther officinal 20 gr
essence de térébenthine 10 gr
15 à 30 gouttes par jour.
– comme antidote du phosphore : 5 à 15 gr dans une potion gommeuse additionnée de carbonate de soude. Puis 2 gr par jour pendant 4 à 5 jours.
– émulsion contre l’empoisonnement par le phosphore :
essence de térébenthine 5 à 10 gr
jaune d’œuf n° 1
sirop de menthe 50 gr
eau 100 gr
par cuillerées à soupe, toutes les 2 ou 3 heures.
usage externe :
– en inhalations : mixture pour inhalations :
essence de térébenthine 10 gr
teinture d’eucalyptus aa 30 gr
teinture de benjoin
1 cuillerée à café par bol d’eau bouillante.
– en liniments (plaies atones et gangréneuses, rhumatismes, névralgies)
Baume antirhumatismal :
baume 250 gr
savon 30 gr
camphre 25 gr
ammoniaque 8 gr
essence de romarin 6 gr
essence de thym 2 gr
– en frictions
– dans les bains (25 à 100 gr pour un bain, en émulsions)
– Emulsion pour bains :
essence de térébenthine aa 200 gr
solution de savon noir au 1/4
agiter. La moitié pour un bain général. Une ou 2 cuillerées à soupe pour bains locaux (avant-bras)
– Contre les rhumatismes :
– en injections sous-cutanées (comme dérivatif pour former les abcès de fixation)
– en injections vaginales ou intra-utérines :
Emulsion pour injections intra-utérines et vaginales :
essence de térébenthine 250 gr
teinture de quillaya 5 gr
eau stérilisée 600 gr
agiter. 2 cuillerées à soupe pour 1 litre d’eau bouillie (infection puerpuérale)
– parasiticide (poux)
SPECIALITES :
Bains.
N.B.
– L’ancien baume de Fioravanti, souvent cité dans des publications traitant des essences volatiles, est un alcoolat de térébenthine composé.
On l’obtient en distillant de l’alcool avec de la térébenthine et une quinzaine de substances aromatiques et résineuses.