Les idées de Wegener sont alors mal reçues par les spécialistes. Il leur était bien difficile d’accueillir cette théorie sans aucune preuve physique ; par ailleurs, les conceptions du savant allemand bouleversaient trop les connaissances acquises de cette époque.

 

LA TERRE, UN JEU DE PLAQUES

 

WEGENER AVAIT RAISON

 

Son parcours

 

 

 

Alfred Wegener naît à Berlin en 1880. Après des études de mathématiques et de sciences, il se consacre à l’astronomie et à la météorologie. Passionné de voyages, il devient explorateur polaire et part à quatre reprises faire des études météorologiques, climatiques et géophysiques au Groenland. Au cours de sa quatrième expédition, en novembre 1930, il meurt d’épuisement. Sept mois plus tard, on retrouve son corps enseveli sous la neige.

Bien que n’étant pas spécialiste de géologie, Wegener, ainsi qu’un certain nombre d’esprits curieux l’ont fait avant lui, remarque un fait important et écrit en 1910 : « La côte orientale de l’Amérique du Sud ne s’adapte-t-elle pas précisément à la côte occidentale de l’Afrique, comme si elles avaient été jointes autrefois. » En 1911, il découvre dans un ouvrage de paléontologie l’étonnante similitude des fossiles d’Amérique du Sud et d’Afrique et pense immédiatement qu’une liaison terrestre a dû exister entre ces deux continents.

C’est à partir de ces deux observations qu’il élabore l’idée des déplacements horizontaux ou « dérive » des continents. En 1912, il présente, pour la première fois en public, son hypothèse qu’on a désignée en français sous le nom de « Dérive des continents ».

 

L’emboîtement des continents d’après le livre original de Wegener

Il fallu donc attendre 1960 pour voir « renaître » la « dérive des continents » et pour que « son père » bénéficie ainsi d’une gloire posthume.

Les découvertes des trente dernières années permettent en effet d’arriver à une synthèse connue sous le nom de « tectonique des plaques ». Bien des reconstitutions paléogéographiques de Wegener se trouvent ainsi confirmées ; quelques points cependant sont fondamentalement différents :

– Ce ne sont pas les seuls continents qui se déplacent comme « des icebergs de gneiss sur une mer de basalte » mais les plaques, unités bien plus vastes comprenant les continents ainsi que des portions océaniques :

– La dorsale médio-atlantique n’est pas simplement la cicatrice inerte née de la séparation des continents mais une zone particulièrement active où naissent les plaques.

La composition de la croûte continentale est essentiellement granitique tandis que celle de la croûte océanique est basaltique. Les plaques lithosphériques se déplacent par suite de l’activité tectonique et volcanique localisée à leurs frontières : dans les dorsales, il y a formation de croûte océanique tandis que dans les zones de subduction, le matériau des plaques repart en profondeur. Ce mouvement provoque la collision des plaques et entraîne la formation de chaînes de montagne. Dans les zones d’orogenèse, les roches subissent des contraintes, des augmentations de température et de pression et se transforment en roches métamorphiques.

 
 
 
 
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