Toxiques industriels, conseils de santé

L’air ambiant intérieur

L’air à l’intérieur d’une maison ou d’un appartement est huit fois plus pollué que l’air extérieur, et nous passons notre temps à l’intérieur de locaux…

Agents de pollutions

En premier lieu, ce sont les matériaux de construction, sols en PVC, hydrocarbures (pétrole), émanations, les peintures utilisées contenant des solvants qui continuent à se diffuser dans l’air ambiant…

Ensuite il existe d’autres polluants que l’on utilise à tort ou à raison, comme les sprays désodorisants ou désinfectants, des bougies d’ambiance ou des diffuseurs de parfums ou d’insecticides. Et lorsqu’on procède au nettoyage des locaux à l’aide de produits d’entretien chimiques, l’air devient toxique.

Il y a aussi le tabac

On analyse la pollution de l’air en recensant les composés organiques volatils (COV). Il s’agit d’un grand groupe de substances chimiques présentes dans l’air intérieur et extérieur. Certains dégagent une odeur, et d’autres pas. Les COV se caractérisent par leur grande volatilité. Ils se répandent aisément dans l’atmosphère, entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur les êtres vivants et l’environnement.

Les effets des cov sur la santé

• Une surproduction d’ozone a des effets délétères : toux, inconfort thoracique, gêne pulmonaire, mais aussi essoufflement, congestion nasale, des yeux et de la gorge. Ces effets diffèrent en fonction des fragilités personnelles.

• Les effets directs en tant que substances toxiques des COV sont très variables. Ils vont d’une gêne olfactive à des effets cancérigènes, en passant par des irritations des voies supérieures à une diminution de la capacité respiratoire. Les asthmatiques y sont encore plus sensibles.

Toutefois, la toxicité dépend du temps d’exposition aux agents nocifs : La plupart des personnes ne ressentiront aucun effet après une exposition de courte durée à de faibles concentrations de COV présentes dans les habitations.

En contrepartie, l’exposition prolongée à de faibles concentrations de COV fait actuellement l’objet de recherches. Ces dernières sont en cours pour mieux comprendre les effets sur la santé. Certains COV (le toluène et les éthers de glycol) pourraient avoir un impact négatif sur la fertilité.

Comment réduire la pollution de l’air intérieur ?

Avec des gestes simples, c’est possible.

Recommandations

— Aérer les pièces en ouvrant les fenêtre durant 10 minutes au moins deux fois par jour, même en hiver.
— Si la température s’y prête, laisser les fenêtres entrouvertes la nuit.
— Toujours ventiler en cas de ménage, bricolage, travaux de rénovations, etc.
— Ouvrir vos fenêtres, même en cas de pollution de l’air extérieur. Dans ce cas, attendre que la  pollution diminue, c’est-à-dire lorsque les particules sont moins denses, soit très tôt le matin ou tard le soir.
— Nettoyer régulièrement les bouches d’aération, entretenir les équipements divers.
— Les logements sont de mieux en mieux isolés et de plus en plus insonorisés. Mais cette isolation empêche le renouvellement de l’air intérieur.
— Une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) qui permet, de renouveler l’air en permanence et de lutter contre l’humidité est fortement conseillée, elle sera à associer à l’aération extérieure.
— Bien lire les étiquettes des produits d’entretiens sur les toxicités. Utiliser des produits naturels, écologiques, peu transformés.

Autres conseils

• Nettoyer régulièrement son logement,
• Si possible utiliser plutôt le nettoyage à la vapeur, comme un karcher vapeur. Vous en trouverez à moindre prix, petit modèle, chez Leroy Merlin par exemple.
• Privilégier les produits naturels tels que les vinaigres d’alcool, vinaigres blancs (détartrants et dégraissants), le savon noir, le bicarbonate de soude, la pierre blanche….
• Abandonner définitivement les désinfectants, produits en spray comme les désodorisants,
• Penser aux enfants et ranger les produits étiquetés dangereux dans leur flacon d’origine hors de leur portée,
• Ranger les denrées alimentaires dans des boîtes hermétiques et dans des pièces ventilées.
• Aérer les vêtements ramenés du pressing (le perchloroéthylène est classé dangereux).

Les meubles

Choisir à bon escient les matériaux ou meubles installés dans son logement. Certains meubles neufs (en bois aggloméré notamment) dégagent pendant un certain temps des substances chimiques. Idéalement, il faut les laisser dans un endroit très ventilé avant de les installer chez vous. En fait, les meubles d’occasion ont du bon…

Entretien des équipements de chauffage et production d’eau chaude

Le contrôle annuel par un professionnel est obligatoire pour l’assurance du logement. Ce contrôle permet de s’assurer de leur bon fonctionnement et de leur non-pollution.

Conseils de chauffage

• Ne pas surchauffer son intérieur, une température de 20° le jour et 18° la nuit est acceptable. De plus cela va dans le sens des économies d’énergies actuelles.
• Proscrire les cheminées ouvertes, source de production de monoxyde de carbone,

Cas particulier de la pollution au radon

Si vous habitez dans une région à forte concentration de radon (Auvergne, Limousin, Franche-Comté, Corse, Bretagne), des travaux pour augmenter la ventilation de votre logement peuvent s’avérer nécessaires.

Le radon est un gaz radioactif naturel inodore, incolore et inerte, présent partout dans les sols mais plus fortement dans les sous-sols granitiques et volcaniques. Ce gaz s’accumule dans les espaces clos, notamment dans les bâtiments où il peut être toxique. Il pénètre dans les bâtiments par les fissures du sol, les joints de construction, les fissures des murs, les parois des étages, les équipements sanitaires, les approvisionnements d’eau,…

Il est nécessaire de vous documenter à ce sujet si vous êtes concerné par la région.

Sources : Anses, santé environnement