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La Bardane

 

LA BARDANE

 

 

La bardane est une Composée bisannuelle

 

Ces plantes sont hautes , ramifiées en pyra­mide, aux feuilles du bas atteignant jusqu’à 50 cm, aux petits capitules globuleux ou ovoïdes hérissés de très nombreuses bractées étroites, crochues, accrochantes.

Les bar­danes croissent communément aux alentours des lieux habités, recherchant comme le marrube et l’ortie, les sols riches en nitrates du pied des murs, des décombres, des terrains vagues, où elles fleurissent de juillet à septembre.

On récolte la racine et les feuilles (saines) soit de la grande bardane (A. lappa), espèce officinale, aux gros capitules (3-4 cm) à long pédoncule, soit de la petite bardane (A. minus), aux capitules de 1,5-2,5 cm à pédon­cule court.

L’arrachage de la racine, pour la conservation, doit avoir lieu au printemps de la deuxième année, mais elle s’utilise souvent  fraîche .  Les feuilles aussi s’emploient de préférence à l’état frais.

 

PROPRIÉTÉS MÉDICINALES

 

La bardane, le populaire glouteron, est une plante très précieuse que la médecine domestique ne peut ignorer. C’est d’ailleurs l’un des remèdes traditionnels les plus usités, spécialement à l’extérieur sur les dermatoses et les ulcères. Les praticiens contemporains les plus autorisés ont vérifié le bien-fondé de ces emplois séculaires.

 

Usage interne

 

La racine fraîche, prise en décoction de 50 g par litre d’eau (cuire à feu doux jusqu’à réduction aux 2/3 ; goût un peu amer) est diurétique et, selon  M. Piotrowski (1935), hypoglycémiante. Si son utilité exacte dans le diabète est encore floue, ses vertus dépuratives, bien connues de la médecine populaire, font de la préparation ci-dessus le complément indispensable des traitements externes.

On l’utilise aussi contre la goutte. C’est un excellent remède à conseiller aussi bien aux rhumatisants et aux goutteux qu’aux hépatiques (cholécystite, en particulier). Chez les premiers, les feuilles cuites dans un peu d’eau avec du son et appliquées en cataplasmes chauds sur les points douloureux, soulagent le mal et peuvent dissiper les gonflements. Les semences auraient aussi un effet diurétique prononcé.

Les grandes feuilles, légèrement froissées et huilées pour éviter l’adhérence, s’emploient en enveloppements de la poitrine et du dos, dans les maladies des voies respiratoires.

 

Usage externe

 

– Furoncles

Les feuilles de bardane et la pulpe fraîche de la racine nous donnent sans doute le meilleur de nos topiques indigènes pour le traitement des maladies cutanées.

Elles font « mûrir » remarquablement vite les furoncles et l’auteur de ces lignes s’en est servi sur lui-même pour traiter un bouton de cette origine, très douloureux, sis à peu de distance de la commissure des lèvres, avec fièvre et enflure de la moitié de la face qui, après un jour seulement d’application de pulpe de racine cuite et de jeunes feuilles, très chaude, rendit le bourbillon avec disparition de la température et de la douleur.

Des recherches récentes ont associé cette action à la présence, dans la plante, de plusieurs substances antibiotiques (arcttopicrine, etc.).

Elle se manifeste aussi bien au niveau intestinal, dans la staphylococcie (cure de décoction à 6 %, ou, mieux, de suc frais stabilisé).

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