Arts essentiels

Verveine odorante (citronnée)

DE MADAME C., .A… de d,  A MONSIEUR T. , GDP

COMMENT UNE EMPLOYÉE FAIT UN PAMPHLET A SON PATRON APRÈS SON MANQUE D’OXYGÈNE
Du fond de ma mémoire qu’on appelle le droit des gens

***

LES PELURES D’OIGNONS

Parmi les plus grandes entreprises qui président aux empires de Bordeaux, la nôtre tenait un des premiers rangs et elle était le lieu et la concentration d’un grand nombre d’activités.

Son grand patron, un bon matin, en concertation avec ses responsables de projets. décida de déménager le site et nos bureaux avec, pour les installer sur le trottoir d’en face dans la grande zone industrielle. Nos futurs bureaux se trouveraient à l’intérieur d’un entrepôt, installés à l’intérieur de bureaux déjà existants. Ne nous glorifions pas des bureaux de l’une des plus grandes entreprises cotées de la région, je plains les orgueilleux ; Si on examinait le tout,  comme formé de pelures d’oignons les unes sur les autres, on pouvait se rendre compte que le résultat final était devenu un entrepôt bunker aveugle.

C’est à l’intérieur que nous vécurent durant des années…

Il est vrai (et nous devons pas lui en tenir rigueur) que la lumière artificielle et la poussière n’ont jamais tué personne malgré qu’elle nous collait aux narines mais comme de bien ou de mal entendu, nous n’étions pas là pour un club Med dans notre travail. Ce qu’il fallait, c’était des sourires mais aussi du rendement et de l’excellence.

Jusqu’au jour où ces mêmes directeurs qui nous avaient déménagés ou ceux qui remplaçaient ceux qu’on avait remerciés, nous ont, une seconde fois, demandé de déménager. « Nous rénovons les locaux jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de merde dans les bureaux ». Ces mots trompeurs concernaient le staff de la direction mais ça s’étendait à toute l’administration commerciale.

Mon cher patron, c’est ainsi qu’il nous fit prendre possession d’algécos convertis en bureaux installés dorénavant au centre d’une petite pelouse, enclavée d’entrepôts,  près des chiens, dont ne pouvions craindre l’irruption dans les algécos puisque ceux-ci étaient enfermés dans des chenils.

NOUS TE REMERCIONS, PATRON !

Toutefois, tout le monde s’attendait à voir gémir ceux qui croyaient qu’on leur en voulait, que le grand patron avait mis la moitié de sa fortune dans ces nouveaux locaux pour les embêter, toujours disposé à les enguirlander. Au contraire ! Nous souhaitions à présent tous qu’il jouisse, lui et ses chefs, comme celle qu’il venait de nous offrir, d’une vie douce et commode avec la prospérité de leurs biens,  pour qu’ils nous préparent des réunions agréables et nous donnent des notes indulgentes. Et pour les remercier, même concernant les chefs de services qui ne gagnaient que dix sous, nous aurions voulu, à cet instant précis, qu’ils en eurent davantage pour soutenir notre dignité, pourvu qu’ils n’en abusent pas.

S’il était encore un petit noyau d’employés qui s’imaginât que Dieu n’a fait le soleil, la lune et les responsables de services que pour lui-même ; que les sous-fifres des services n’étaient occupés qu’à lui fournir bénéfices et résultats positifs pour une entreprise saine et qu’il n’a été créé que pour acheter domaines vinicoles et châteaux, nous pourrions nous permettre de dire à ces bénis ouis ouis imbéciles, qu’il nous a enfin payé en plus, en air salubre, en oxygène et en clarté ; mais nous n’aurions plus pour eux le mépris que certains méritent.

A cette période, même le trafic des camionneurs déversant leurs cargaisons alcoolisées, n’arrivait pas à nous soûler. Un miracle avait eut lieu.  Je ne prétends pas dire qu’un algéco c’est le graal pour une résurrection, c’est même plutôt dégoutant surtout en hiver,  mais nous pensions que la pénombre ensoleillée et réchauffée, pour les assistants, les comptables, les saisies de commande, les relations humaines, les marketinniers, allaient devenir bien plus utile au genre humain de l’entreprise ; car enfin nous avions un besoin constant de bons éléments et ces algécos réduits mais ensoleillés allaient nous le fournir. Nous n’avions pas un besoin si marqué d’une multitude innombrable de bureaux !

Le soleil avait étendu ses voiles sur le toit des constructions métalliques et les carreaux des fenêtres aux rebords mélaminés, et il éclairait de ses rayons le véritable nouveau bonheur des employés, et les prétendus malheurs des chefs organisateurs de bureaux. Bozzo ne buvait plus, il buvait en sources thermales et il goûtait le plaisir d’avoir le bureau ouvert de la standardiste en face de lui de la manière la plus parfaite.

D’autres que nous se seraient désolés d’être de vilains petits employés, après avoir été de beaux châtelains dans la maison mère ; d’éprouver des regrets sur l’ancien espace des bureaux, d’avoir joui des faveurs de convocations dans des fauteuils de relaxation, cuirs noirs rembourrés jusqu’aux accoudoirs et d’être au service à présent de tous les gardiens qu’on entendait aboyer en même temps que leurs chiens, après avoir régné dans des grands bureaux ; mais nous n’avions pas l’œil qui voyait le mauvais côté des choses. Nous étions heureux, nous respirions, enfin !

« BARREZ-VOUS »

Vraiment mon grand patron, tous tes supers bureaux n’ont pas été si plaisants que ceux-ci. C’est un plaisir de vivre là. Ton DG, V. était d’un caractère différent du tien ; c’était un grand loup blond,  arrogant, qui aimait le pouvoir comme un fou ; toujours sur le pied de guerre, toujours le premier à se déplacer, à vous appeler et toujours le stylo à la main, distribuant des notes d’injures, attaquant parfois ses collègues, et tuant leurs initiatives ; il fut dénoncé dans un accès de désespoir par de jeunes employées en colère.  Quel drôle de directeur, nous avions là ! Il n’aimait pas que les employés épient les oiseaux, mais tout-de-même, il décida de priver plus de cent personnes d’un simple carré d’air frais.

« Ceux qui ne sont pas contents ici, je ne les retiens pas,  ils s’en vont ! la porte est grande ouverte ! ». Il faudra qu’il y ait des révolutions un jour dans l’entreprise. Ce qui vous surprendra c’est qu’il ne s’en  faisait, jamais, point, sous le règne de Dieu qui régnait pendant les missions du DG ; Il envoyait se faire pendre, licencier impunément par tous ses serviteurs. Comment les employés persistèrent dans le savoir-faire de cet homme, Lui. La raison en est, à mon avis, que les Directeurs gagnaient à toutes ses exigences, et que les employés n’y perdaient rien. Dès qu’on vexe trop les gens, ils s’en vont. Cent remontrances n’ébranlent pas l’employé modèle mais une privation d’oxygène le met à terre. C’est ce que j’essaie de vous faire comprendre dans ce post.

Ce qui m’avait le plus surprise, c’est que parfois la fête du soleil se terminait. Il n’en fallait pas moins pour penser que les employés s’imaginaient dès lors marcher avec de gros os incurvés de rachitiques, en pénurie de vitamine D ! Leurs crainte de se trouver déminéralisés, sujets à un développement anormal du tissu cartilagineux s’intégrant au tissu osseux n’était pas  loin. Rien ne lasse comme les choses nouvelles devenues habituelles. Il n’y a que les diversifications renaissantes qui puissent faire renaître le plaisir, comme une bonne boisson bien chaude et bien sucrée.

Et avec des connaissances en tisanes c’est encore mieux !

Et pour les croyants, c’est bon pour la santé !

Tchin, tchin, merci Patron !


Verveine citronnée

(ou verveine odorante)

Aloysia ou Lippia citriodora (Verbénacées). Vervena tripylla

Il s’agit d’un arbrisseau originaire d’Amérique que l’on cultive dans les jardins et dont les feuilles, assez semblables à celles de la menthe exhalent, lorsqu’on les froisse, une odeur citronnée très agréable d’où le nom de verveine citronnée.

Ses propriétés

L’infusé est excitant, stomachique et antispasmodique.

Composition de la plante fraîche

Citral accompagné de limonène, cinéol, et de composés aldéhydiques et cétoniques dont le camphre de verveine.

  • Grâce à ses vertus calmantes, elle est préconisée dans les cas d’angoisse, d’anxiété, voire de dépression.
  • Elle possède des vertus anti-inflammatoires, soulageant les arthrites, rhumatismes, douleurs musculaires.
  • Elle favorise le sommeil.
  • Elle est astringente.

Applications pratiques

Domaine de la santé

En cas de douleurs rhumatismales ou musculaires :

– Diluer 4 gouttes d’HE de verveine citronnée dans une cuillère à soupe d’huile végétale et masser la zone douloureuse.

Pour l’angoisse et le stress :

– Ouvrir le flacon d’HE de verveine citronnée et prendre 4 à 5 inspirations profondes.

Dans le cas d’insomnie :

– Chaque soir, déposer 1 ou 2 gouttes d’HE de verveine citronnée sur votre oreiller.

Domaine de la beauté

Adapté aux peaux grasses :

– Verser 5 gouttes d’HE de verveine citronnée dans 1 bol d’eau chaude. Placer votre visage au-dessus, protégé par une serviette. Laisser les vapeurs s’incruster dans votre peau et la nettoyer pendant 2 à 3 minutes. 

Essuyer avec un rond de coton à démaquiller.

Détente :

 Le soir avant le coucher, il faut diluer 10 à 15 gouttes d’HE de verveine citronnée dans 1 cuillère à soupe d’huile végétale ou de base pour le bain, verser dans le bain et y rester une dizaine de minutes.

PRÉCAUTION PARTICULIÈRE L’huile essentielle de Verveine odorante peut être irritante : faire un test en déposant une goutte au creux du coude. Elle est aussi photosensibilisante (1)
***

(1) Signifie une sensibilisation de la peau, surtout ses parties peu pigmentées, qui a une réaction anormale à la lumière solaire à la suite de l’absorption de certains végétaux ou substances appelés photosensibilisants.

Quitter la version mobile