BIOGRAPHIE du Docteur Alexis Carrel
Drôles d’idées mais un grand Homme…
Fils d’un homme d’affaires français, Alexis Carrel est élevé par sa mère Anne Ricard à la mort de son père. En 1889, il obtient sa licence de lettres à l’université de Lyon, et sa licence de sciences un an plus tard. En 1900, il est docteur, et poursuit ses recherches médicales à l’hôpital de Lyon.
Il enseigne l’anatomie et la chirurgie, discipline dans laquelle il se spécialise très rapidement. Les expériences qu’il réalise dans la première décennie du vingtième siècle – en France Etats-Unis – lui valent d’être lauréat du prix Nobel de médecine en 1912. Il sert en tant que major dans l’armée française entre 1914 et 1918, et élabore une méthode efficace contre les blessures de guerre, abondamment utilisée. Ses recherches concernent surtout la transplantation de tissus et d’organes, ainsi que la conservation des vaisseaux sanguins. En 1935, en collaboration avec Charles Lindbergh, il invente une machine respiratoire pour les organes détachés du corps. Il publie le célèbre ‘L’ Homme, cet inconnu’ avec l’aide de Georges Debelly, au sujet des traitement de plaies infectées. Il pratique également plusieurs valvotomies, de manière novatrice. Les travaux d’Alexis Carrel ont été salués par de nombreuses universités dans plusieurs pays, tandis que le personnage, dont les convictions sont clairement controversées.
L’affaire Alexis Carrel, un Prix Nobel précurseur des chambres à gaz
En 1969, l’Association des Amis du docteur Carrel, dont le siège se trouve à Sainte-Foy-lès-Lyon, peut pavoiser. Elle vient d’obtenir en octobre 1995, l’appartenance d’Alexis Carrel au Parti Populaire Français de Jacques Doriot et que le nom du Prix Nobel de 1912 soit enfin gravé au fronton de la Faculté de Médecine de la capitale des Gaules. Après une période d’oubli, les plaques Alexis Carrel se multiplient et plusieurs dizaines de rues, d’avenues françaises, rendent alors hommage au savant. Quelques esprits s’insurgent, mais il faudra attendre les fréquentes références des ténors du Front National à Carrel, précurseur de la préférence nationale, pour que la protestation s’amplifie. Des militants anti-fascistes se plongent dans la lecture de « L’Homme, cet inconnu », le best-seller mondial de Carrel réédité sans cesse par Plon puis Le Livre de Poche depuis 1935; Ce qu’ils y trouvent explique grandement la fascination que la pensée de Carrel exerce sur les bas du Front.
« César, Napoléon, Mussolini, tous les grands conducteurs de peuples, grandissent au-delà de la stature humaine, et enveloppent de leur volonté et de leurs idées des foules innombrables », »Il est nécessaire de faire un choix parmi la foule des hommes civilisés. Nous savons que la sélection naturelle n’a pas joué son rôle depuis longtemps. Que beaucoup d’individus ont été conservés grâce aux efforts de l’hygiène et de la médecine. Que leur multiplication a été nuisible à la race ».Le pire était à venir. L’avant dernier chapitre, écrit en 1935, prône la révolution par la suppression du prolétariat.
Intitulé « Le développement de la personnalité »:
« Le conditionnement des criminels les moins dangereux par le fouet, ou par quelque autre moyen plus scientifique, suivi d’un court séjour à l’hôpital suffirait probablement à assurer l’ordre. Quant aux autres, ceux qui ont tué, qui ont volé à main armée, qui ont enlevé des enfants, qui ont dépouillé les pauvres, qui ont gravement trompé la confiance du public, une établissement euthanasique, pourvu de gaz appropriés, permettrait d’en disposer de façon humaine et économique. Le même traitement ne serait-il pas applicable aux fous qui ont commis des actes criminels? Il ne faut pas hésiter à ordonner la société moderne par rapport à l’individu sain ».
Réponse d’Alexis Carrel.
A ceux qui, aujourd’hui, ne voudraient voir là qu’un hasard malencontreux, Alexis Carrel répond par avance dans la préface à l’édition allemande de son livre, en 1936, trois ans après l’installation d’Adolf Hitler au pouvoir: « En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l’augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s’est montré dangereux ».
AK choquait
La révélation de cette pensée typiquement nazie conduit le Conseil d’Administration de l’université Lyon I à organiser un vote, en 1992. Si 32 personnes se prononcent pour l’abandon du nom d’Alexis Carrel, (16 contre, un vote nul, six absents), la majorité requise des deux tiers n’est pas atteinte, et la diffusion d’un rapport de spécialistes qui propose le statu-quo est déterminante. L’un de ces spécialistes était Bernard Comte, professeur d’Histoire à Lyon, qui s’illustrera, en 1999, par un nouveau rapport tout aussi respectueux de la hiérarchie.
Une appartenance au Parti Populaire Français lourde de conséquences
Hélas pour lui, en octobre 1995, l’appartenance d’Alexis Carrel au Parti Populaire Français de Jacques Doriot, une formation nationale-socialiste, est rendue publique par les associations revendiquant le débaptème. Le mois suivant, la principale revue scientifique mondiale, Nature, s’empare de l’information. La Faculté lyonnaise est alors obligé de procéder à des travaux de réfection sur son fronton. Les associations antifascistes proposent d’y graver le nom de Gabriel Florence, un professeur résistant arrêté par les nazis, dans ces lieux, et devant ses étudiants.René Laennec lui sera préféré. On sait qu’il étudia la cirrhose atrophique du foie d’origine alcoolique dite « cirrhose de Laennec », puis il inventa le stéthoscope.A Saint-Brieuc, pour effacer le nom du prophète de l’élimination des faibles, on a choisi d’honorer Anne Frank.
Mais un hommage
En janvier 2000, le responsable de l’équipe lyonnaise qui a effectué une double greffe de la main, le professeur Dubernard a rendu un vibrant hommage à Alexis Carrel. Le professeur Dubernard, député RPR, occupa d’éminentes fonctions à la tête de l’université lyonnaise.
Par Inconnu, cliché du Tout-Lyon — <a rel= »nofollow » class= »external free » href= »https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65604829/f310″>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65604829/f310</a>, CC0, Lien