Cette vidéo expose comment l’évolution se déroule à long terme selon la théorie dite de l’équilibre ponctué, théorie que l’on doit au défunt et célèbre paléontologue Stephen Jay Gould.
Cette théorie stipule que la formation des espèces, c’est à dire les spéciations se font très rapidement à l’échelle des temps géologiques, c’est à dire en quelques milliers ou dizaines de milliers d’années seulement.
Si on aime la géologie et le temps imparti à son enseignement, on apprend, comme dans l’histoire, que les temps géologiques se déroulent de façon continue ;
Cependant comme l’historien, et par commodité, le géologue a été amené à effectuer un découpage chronologique.
Donc, ils disent que les grandes divisions sont les ères, elles-mêmes découpées en périodes plus courtes qui portent des noms précis.
En outre, de même que les dates du passé situent les évènements avec exactitude, de même les géologues savent maintenant dater en valeur absolue (mais en millions d’années) les évènements géologiques.
L’établissement de l’échelle des temps
La chronologie relative
Pour découper les temps géologiques, les géologues emploient des évènements importants de l’histoire de la Terre et retiennent généralement :
– les changements de faune et de flore,
– la formation des chaînes de montagnes
L’utilisation des fossiles
Du latin fodere, « qui est fouillé », le fossile est un reste, ou une trace d’être vivant, moulé dans les sédiments de la surface terrestre. Les fossiles étaient élevés au rang d’entités magiques par l’Homme primitif. Ils sont aujourd’hui étudiés scientifiquement par la paléontologie.La fossilisation d’un organisme est un phénomène naturel rare. En effet, après la mort, le corps s’érode et se décompose rapidement par réaction avec l’oxygène contenu dans l’air.
Sauf si le corps est recouvert immédiatement après sa mort par une couche sédimentaire qui le met à l’abri. L’étude des fossiles a montré que les corps possédant une partie dure ont plus tendance à être fossilisés. De même que les organismes qui ont été présents sur plusieurs millions d’années et à plusieurs endroits du globe. Les fossiles sont formés à partir de l’enfouissement du reste d’un corps dans le sol. Des minéraux pénètrent dans les cavités de l’os, de la coquille ou de la plante, et deviennent une empreinte de sa forme originelle après sa décomposition.
Certains fossiles sont aussi retrouvés intacts car conservés dans la glace, comme c’est le cas des mammouths découverts à la fin du XVIIIe siècle.On distingue 3 types de fossiles : les ichnofossiles, dépôts et empreintes conservés dans la roche, les microfossiles, plantes ou animaux microscopiques fossilisés, dont l’étude ne peut se faire à l’œil nu, et les résines fossiles, résines naturelles qui ont capturé des êtres vivants fossilisés.
Par extension, on connaît aussi des fossiles vivants, qui sont en fait des espèces encore vivantes aujourd’hui et datant de plusieurs millions d’années, dont la morphologie est identique à certains fossiles retrouvés. On trouve enfin des pseudo-fossiles, qui sont en réalité des traces d’origine géologique laissées dans la roche.On dénombre aujourd’hui 300 000 espèces de fossiles, ce qui ne représente que 6 % du nombre total d’espèces. Sur un plan temporel, on en déduit que la fossilisation est un mode de conservation fragile qui n’a pas gardé trace de toutes les espèces qui se sont succédées depuis l’apparition de la vie, il y a 3 milliards d’années.
On a pu, par l’étude des fossiles, appuyer la théorie darwinienne de l’évolution. Par ailleurs, les fossiles ont ouvert un nouveau domaine en biologie, car certains d’entre eux détiennent des restes d’ADN datant de plusieurs millions d’années. Ce phénomène est étudié par la taphonomie. (Mx-sciences).
La fossilisation
Certains fossiles permettent de déterminer l’âge relatif du dépôt qui les contient. Parmi tous les êtres vivants qui ont vécu à une époque donnée, les géologues choisissent les espèces qui ont une grande répartition géographique et qui n’ont vécu que peu de temps. Ce sont les fossiles stratigraphiques.Mais les critères fondés sur l’apparition ou la disparition d’êtres vivants ne peuvent être appliqués qu’aux terrains sédimentaires et encore dans la mesure où ils n’ont pas été affectés par le métamorphisme.
De plus, ces critères ne permettent pas de dater les événements, de leur donner un âge absolu : ils ne permettent que de situer ces événements les uns par rapport aux autres : c’est la chronologie relative.
La formation des chaînes de montagnes
Ces évènements sont aussi utilisés.
Ainsi la limite supérieure de l’ère primaire est située à la fin de la surrection de la chaîne hercynienne.
La chronologie absolue
Les géologues déterminent l’âge absolu des roches magmatiques et métamorphiques à l’aide des radio-isotopes.Selon la période de l’élément (c’est-à-dire la durée au bout de laquelle la moitié des éléments-parents est désintégrée). On utilise le carbone 14 (période 5 580 ans) ou le rubidium (période 5. 10 10 ans).
Certains micas ayant plus de 3 800 millions d’années ont pu ainsi être datés à l’aide du rubidium.
Les isotopes radioactifs sont de véritables chronomètres géologiques. La méthode n’est pas applicable directement à toutes les roches sédimentaires. Cependant les géologues savent relier entre elles l’échelle de chronologie absolue et l’échelle des chronologies relatives.La base de la chronologie relative repose essentiellement sur les fossiles avec pour chacun des groupes de nombreuses espèces caractéristiques d’une époque.
– L’époque TERTIAIRE
Néogène
Paléogène : alvéolines, orbitoïdes, nummulites
– L’époque SECONDAIRE
Crétacé : bélemnites
Jurassique : ammonites, trias
– L’époque PRIMAIRE
Permien
Carbonifère
Dévonien
Silurien
Ordovicien
Cambrien : trilobites, goniatites, fusulines.
1 commentaire
Ardwen · 02/09/2014 à 17:03
Le 18 novembre 2009 à 22:00 – gifibrilleTrès éclairante la vidéo! Excellent article!