Cet immense territoire est très irrégulièrement peuplé : sur une étendue correspondant à dix fois la surface de la France (les 2/3  du territoire), on ne rencontre que toute petite partie de la population. (7 % environ); la majorité de la population se concentre à l’est du pays, le long du littoral et surtout en deux zones : le Nord-Est et le Sud-Est depuis l’Etat d’Espirito Sano jusqu’à Porto Alegre avec un enfoncement dans les Minas et dans l’Etat de Säo Paulo.

RIO DE JANEIRO

 

La structure physique du Brésil ne présente pas d’accidents majeurs ; le point le plus haut est situé à l’extrême nord (Pico da Neblina, 3 014 mètres) ; 40 % du territoire est situé à une altitude inférieure à 200 mètres.

La grande gouttière amazonienne est encadrée au nord par le bouclier guyanais et au sud par l’immense bouclier brésilien. Elle est traînée par le fleuve Amazone (3 100 km, au Brésil) et ses affluents; à l’est s’étend la gouttière du fleuve Paraguay, grande plaine d’accumulation où les rivières divaguent; elle est plissée dans l’ouest et forme des pièges structuraux où gisent des hydrocarbures.

Le bouclier brésilien a des aspects variés malgré son allure de plateau ; il s’abaisse du sud au nord-nord-est. Au Nord-Est, un bombement d’orientation nord-sud (hautes terres de la Borborema) retombe en pente douce vers l’Océan et constitue une zone de pénétration aisée vers l’intérieur du pays.

Compte  tenu de l’extension territoriale du pays et de l’absence de grands reliefs, le climat du Brésil offre une certaine homogénéité. En hiver (juillet), l’ensemble du Brésil est occupé par les masses d’air tropical, l’air équatorial stationnant sur l’Amazonie, tandis qu’au sud pointe le front polaire austral.

En été (janvier), on assiste à un décalage général des masses d’air vers le sud et le pays est entièrement couvert par les masses d’air équatoriales et tropicales aussi bien boréales qu’australes. Sur  le littoral oriental, les alizés soufflent en permanence.

La région amazonienne est constamment chaude et humide avec des amplitudes annuelles faibles et des précipitations réparties largement sur l’année. L’intérieur de la région connaît, seul, un vrai climat équatorial sans variation annuelle notable. L’Est, en revanche, reçoit moins de pluies en été, ce qui est exceptionnel dans la zone équatoriale.

 

 

 

 

 

 

LES DIVISIONS PAR RÉGIONS

Le Brésil est une Fédération composée de 22 États dotés respectivement d’une Assemblée et d’un gouverneur, de 4 territoires et d’un district fédéral (Brasilia) Les états sont de taille très variable, les plus vastes étant ceux de l’intérieur. En fait leur répartition ne traduit guère l’aménagement régional effectif du pays. Celui-ci met en opposition les zones immenses et vierges de l’intérieur et du nord avec les régions côtières. Globalement, le découpage économique officiel reprend cette opposition en distinguant le Nord, le Centre-Ouest, le Nordeste, le Sud-Est et le Sud.

 

Le Sudeste

 

Le Sudeste est composé des États de Säo Paulo, le Guanabara (Rio de Janeiro), l’état de Rio de Janeiro, Espirito Santo et les Minas Gerais. Les 3/4 de la production industrielle en proviennent, les grandes villes concentrent les organes de direction économique nationale.

Des villes industrialisées jalonnent l’axe ferroviaire Rio-Belo Horizonte. Rio de Janeiro était jusqu’à présent le centre financier et commercial du Brésil; cette fonction est aujourd’hui complétés par l’industrie (pétrole, chimie, constructions mécaniques, textiles, confection) ; le complexe de Volta Redonda a provoqué un essor industriel de l’arrière-pays. Le port reste très important (exportation de café).

Le site militaire de la baie de Guanabara et des pics et collines entrave les relations urbaines ; les favelas, habitation spontanées, escaladent les reliefs tandis que la ville déborde les hauteurs et s’étend vers le nord-ouest. Rio bénéficie de la convergence des axes de communication; une route directe a été ouverte vers Bahia pou permettre le développement de ce littoral délaissé par le chemin de fer.

Malgré les conquêtes actuelles vers l’Amazonie, les flux migratoires contemporains expriment l’inégal  développement régional, mais également les déséquilibres du dynamisme économique qui touche l’industrie, et par suite, les villes. Le Nordeste se « décharge » vers les villes du Sudeste; l’axe Rio-Sâo Paulo concentre en effet 2/3 du revenu national; l’exode rural, deuxième aspect, vient grossir le sous-prolétariat urbain; cette masse de chômeurs gonfle le secteur tertiaire tout en maintenant les salaires industriels à des niveaux très faibles; la croissance de l’emploi industriel est plus faible que la croissance des villes; les classes moyennes urbanisées voient leurs revenus s’élever et assurent des débouchés à la production.

Ces contradictions socio-économiques issues d’un système colonial et d’une modernisation récente semblent s’écouter alors que l’essor brésilien fait l’admiration du monde entier.

 


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