Dans de nombreuses régions granitiques, de grosses boules de granite plus ou moins empilées les unes sur les autres sont visibles en surface.

 
le plus gros monolithe granitique du monde au parc du Yosemite
Description : P1070517 le plus gros monolithe granitique du monde au parc du Yosemite.jpg
Français : Le plus gros monolithe granitique du monde dans le parc Yosemite (Californie)
Date : 22 août 2000
Source : Travail personnel
Auteur : Stefi123

Pour raconter l’histoire d’un chaos granitique, au niveau du front de taille d’une carrière, un massif granitique présente un important réseau de fractures, les diaclases, dans lesquelles les eaux de pluie s’infiltrent et stagnent. Ces eaux, souvent chargées d’acides qu’elles ont dissous en circulant dans le sol, vont lentement mais inexorablement attaquer le granite ; elles le transforment, en surface, en une roche friable et finissent par le réduire en un sable grossier : l’arène granitique. Celui-ci, emporté par les eaux de ruissellement, contribue à la formation de roches détritiques comme les sables et les argiles. Peu à peu, les diaclases s’élargissent, les arêtes et les angles des blocs ainsi délimités s’émoussent, pour aboutir finalement à la formation des boules caractéristiques d’un chaos granitique. Ces boules, qui continuent elles-mêmes de subir une très lente altération superficielle, diminuent de diamètre et finissent par disparaître en plusieurs milliers d’années.

L’arène granitique, pour se former, à l’examen d’un morceau de granite altéré, montre :

– Des grains de quartz, grisâtres non altérés,
– Des cristaux de feldspaths ternes et altérés,
– Des cristaux de mica noir, mordorés, « rouillés » sur les bords.

Roche granitique
Date : 5 septembre 2006 (date de téléversement originale)
Source : Aucune source lisible par la machine fournie. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur).
Auteur : Pas d’auteur lisible par la machine identifié. Zewan supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur).


En effet, la silice des grains de quartz étant pratiquement inaltérable, ce sont les cristaux de feldspaths et de micas qui subissent l’attaque de l’eau : il s’agit d’une altération chimique appelée hydrolyse. Feldspaths et micas sont transformés en argile et les micas noirs, très riches en fer, donnent des oxydes de fer (de la rouille), responsables de la couleur plus ou moins ocre de l’arène granitique.

Certaines roches granitiques ne contiennent pas de mica noir. Leur altération conduit à la formation d’une argile très blanche, le kaolin, utilisée dans la fabrication de la porcelaine.

L’action patiente de l’air et de l’eau transforme le granite en un sable grossier : l’arène granitique.

UNE ROCHE NÉE EN PROFONDEUR

Le granite est une roche entièrement cristallisée. Cette structure indique aux géologues qu’il s’agit d’une roche née en profondeur par refroidissement très lent d’un magma.

En profondeur, dans les zones d’affrontement des plaques de la lithosphère, une fusion partielle des roches engendre des magmas : ces « liquides » visqueux, plus chauds et moins denses que le reste de la croûte, ont  tendance à migrer vers le haut.

Deux cas peuvent alors se produire :

– D’énormes « bulles de magma, parties de plus de 50 Kms de profondeur, s’immobilisent avant d’atteindre la surface, à des profondeurs variant entre 15 et 5 km. Là, le magma cristallise lentement et totalement pour engendrer une énorme masse granitique à laquelle on donne nom de pluton. C’est pourquoi une roche qui se forme ainsi est appelée roche plutonique.

– Le magma migre vers les réservoirs magmatiques puis vers la surface. Il se forme alors des roches volcaniques dont la structure microlitique rappelle le refroidissement en deux temps.

On peut bien se demander comment le granite parvient en surface …

Les géologues ont constaté que l’épaisseur de la croûte terrestre était beaucoup plus grande au niveau des chaînes de montagnes que dans les zones continentales non montagneuses : 60 à 80 km au lieu de 30 km en moyenne. Ils savent, d’autre part, que les roches constituant la croûte continentale sont beaucoup moins denses que celles du manteau (2,7 au lieu de 3,3).

Lorsque cessent les forces responsables de la formation d’une chaîne de montagnes, la croûte continentale, qui avait été enfoncée de force dans le manteau, remonte très lentement pendant des dizaines de millions d’années.

A une autre échelle, on pourrait comparer ceci à un bouchon que l’on a enfoncé dans une huile très visqueuse ; lorsqu’on cesse la pression sur le bouchon, celui-ci remonte très lentement. Au fur et à mesure de la remontée, l’érosion dégage les roches se trouvant au-dessus du pluton.

 

Sources : géologie Bordas

 

 


6 commentaires

Eldorado · 02/05/2014 à 19:59

Le 14 septembre 2009 à 23:03 – eldoradoCoucou bonsoir article très interessant et hier pas moyen de venir donc pardon et bonne soirée bisous mon amie

Eldorado · 02/08/2014 à 14:15

Le 14 septembre 2009 à 23:03 – eldoradoCoucou bonsoir article très interessant et hier pas moyen de venir donc pardon et bonne soirée bisous mon amie

Musicalement · 02/08/2014 à 14:16

Le 15 septembre 2009 à 04:37 – musicalementjjycSuperbe est le seul mot approprié. Merci et bonne soirée.

Drocourt · 02/08/2014 à 14:17

Le 15 septembre 2009 à 07:36 – drocourtje te souhaiteune agréable journée,bisous

Ardwen · 02/08/2014 à 14:18

Le 15 septembre 2009 à 10:39 – gifibrillegenerateursJe comprends mieux pourquoi nous trouvons du micas à profusion par chez nous! Et aussi, pourquoi d'une vallée à l'autre il peut tout à la fois revêtir une telle diversité de couleur, et dedensité, allant même, en effet, jusqu'à se désagréger quand on essai de le prélever dans certains cas. En revanche, concernant l'argile, il produit parfois ce kaolin, en effet, mais passeulement, car ici, les sols peuvent avoir des couleurs très variées, allant de la couleur presque blanche, comme la craie, jaune comme le sable, jusqu'à un rouge « rouille » très prononcé…(notamment vers la vallée de Villecomtal) Mon bouquin France géologique parle de granitisation en effet pour chez nous (le Rouergue) Je n'ai pas de certitude, mais, ce sol très rouge, n'est-cepas ce qui s'appelle une formation d'argile kaolinique ferrifère, fer qui expliquerait la couleur?

Jordan · 02/08/2014 à 14:19

Le 12 août 2010 à 03:42 – Jordan 1 – Email – Site internetI like your writing design. I'll undoubtedly arrive back later. I'm about to bookmark your internet site now.

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