Pour maintenir le niveau d’une nappe malgré les besoins grandissants dans des zones très urbanisées (Lyon, Nancy, région parisienne), une solution technologique tend à se développer : il s’agit de la réalimentation artificielle de la nappe.
La nappe de craie
« La nappe de craie à Croissy alimente 500 000 habitants, c’est-à-dire une vingtaine de communes dont la ville de Versailles. Cette nappe superficielle, alimentée par les eaux de pluie et par les infiltrations de la Seine, est protégée par une couche de sable et de graviers. Au fil des années, d’une part l’augmentation des besoins, d’autre part l’imperméabilisation des sols consécutive à la forte urbanisation ont provoqué un déséquilibre entre les deux sources d’alimentation de la nappe. L’apport des eaux de Seine a considérablement augmenté mais ces eaux sont de plus en plus polluées.
La solution adoptée en 1969 fut de réalimenter la nappe avec une eau de qualité. Après plusieurs traitements, l’eau de Seine est envoyée dans des bassins où elle s’infiltre à travers sables et graviers à la vitesse de 1 m par jour. Cette lente filtration assure une épuration biologique comparable à celle qui se produit normalement dans le sol. Grâce aux quinze hectares de bassins ainsi aménagés, 15 000 m3 d’eau sont renvoyés quotidiennement dans la nappe.
Ces procédés de réalimentation de la nappe sont d’une grande souplesse. Il est possible de moduler les débits de réalimentation en fonction des pompages d’une part et des précipitations de l’année d’autre part ».