DescriptionSarychev Peak Volcano erupts on Matua Island.jpg Sarychev Peak Volcano erupts June 12, 2009, on Matua Island Date 12 juin 2009, 22:16:14 Source /File:Sarychev Volcano.jpg: NASA (public domain) Sarychev Peak Volcano erupts on Matua Island: Flickr (cc-by-sa 2.0) Auteur File:Sarychev Volcano.jpg: NASA this version: John.

En réalité, toutes les éruptions ne sont pas aussi catastrophiques et il existe de nombreux volcans dont les manifestations sont plus calmes et moins dangereuses. C’est le cas du volcan français, le Piton de la Fournaise (île de la Réunion),  dont voici photographie  :

DescriptionEL47p.jpg Eruption du Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) (Août 2004) (Photo personnelle). English: August 2004 eruption Français : Eruption d’août 2004, sur les pentes du volcan Date 2004 Source Travail personnel / Auteur User:Elapied

« L’histoire de la Réunion commence, il y a trois millions d’années, avec l’apparition d’un volcan à 4000 m de profondeur. Le cône volcanique se construit peu à peu. Un million d’années plus tard, le Piton des neiges émerge de l’océan. Les éruptions se succèdent à un rythme accéléré et un cône gigantesque se construit. Il y a 350 000 ans, un petit volcan fait son apparition sur le flanc sud-est du Piton des neiges : le Piton de la Fournaise qui grandit paisiblement, coulées de basalte après coulées de basalte. Depuis 20.000 ans, le Piton des neiges est en sommeil … peut-être mort … ». D’après Maurice Krafft, « La fournaise ».

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L’île de la Réunion est constituée de deux volcans : le Piton des neiges, volcan éteint qui occupe les deux tiers nord-est de l’île, et le Piton de la Fournaise, volcan actif. Ces deux cônes basaltiques se prolongent jusqu’au fond de l’océan à 4.000 m de profondeur. Là, le bloc basaltique atteint un diamètre de 200 km et une superficie trois fois plus grande qu’au niveau de la mer. C’est donc un volcan de plus de 7000 m de haut qui est posé sur le plancher de l’océan Indien.

Le Piton de la Fournaise émet toujours à peu près le même type de lave. Il s’agit de roches fondues dont la température est voisine de 1 000 ° C. En se refroidissant, elles se transforment en basalte, roche volcanique noirâtre.La coulée de roche en fusion se refroidit plus vite en surface et une pellicule solide se forme. Celle-ci se plisse sous la poussée des roches fondues sous-jacentes qui continuent de couler. Ainsi se modèlent les formes variées d’une lave cordée.

La roche volcanique qui prend naissance par refroidissement de cette coulée de lave est du basalte.

COMMENT SE CONSTRUIT LA ROCHE VOLCANIQUE

Voici le compte-rendu d’une éruption du Piton de la Fournaise (celle de 1977), décrit en détail. Elle retrace ainsi toute la mise en place de la roche volcanique :

1) – Dans la nuit, après un repos de 5 mois, une fissure s’ouvre à 2000 m d’altitude. Pendant quelques heures, elle émet une petite quantité de lave très fluide sous forme de projections, puis l’activité s’arrête.

2) – Une dizaine de jours plus tard, à 17H00, après une forte explosion, une fissure de 300 m de longueur s’ouvre. Des fontaines de laves jaillissent à 20 m de hauteur et une petite coulée se forme.

3) – Trois jours plus tard à 19H00, un bruit sourd accompagne l’ouverture d’une fracture de 500 m de long à 1 100 m d’altitude. Immédiatement, une très grosse coulée de lave fluide dévale les pentes. Aucune activité explosive n’a lieu au point d’émission. Les personnes d’un village alentours, menacées, sont évacuées.

4) – Le lendemain, en fin de journée, une nouvelle fracture s’ouvre. Un important flot de lave descend en direction du village de Piton Sainte-Rose. Le plan ORSEC est déclenché et 2000 personnes sont évacuées. Le surlendemain à 2H30 du matin, le fleuve de lave arrive à la mer. Dans la journée du sur surlendemain, le débit de lave diminue puis s’arrête. La coulée s’est avancée dans la mer et l’île s’est agrandie de 30.000 m2. Le jour avant, vers 20H00, une nouvelle grosse coulée était sortie de la même fissure pour s’arrêter au cours de la nuit.

5) – Toujours ce sur surlendemain, une fissure s’ouvre et une petite coulée dévale la pente.

6) – Deux jours plus tard, à 1H30 du matin, des explosions signalent l’ouverture d’une nouvelle fracture. Une coulée de lave très importante (300 m de large et 4 m d’épaisseur) s’en échappe et dévale la pente à la vitesse de 40 à 60km/h. Une vingtaine de maisons de Piton Sainte-Rose sont détruites. Vers 21H00 le front atteint la mer. Trois jours plus tard, l’émission de lave s’arrête. La coulée a un volume d’au moins 4 millions de mètres cubes. Le Piton de la Fournaise se calme jusqu’à la prochaine éruption.

Géologie : Bordas