Dès lors que l’on quitte Perpignan pour se rendre en voiture à quelques kilomètres, soit vers les plages de sable fin de Canet, de Sainte-Marie, du Barcarès, d’Argelès, soit vers les coteaux des Aspres (contreforts du massif du Canigou), nous avons été étonnés par la diversité du paysage.
A plus forte raison si, comme nous, on décide de pousser sa randonnée pour aller admirer la Côte Vermeille, Collioure, Port-Vendres, Banyuls et Cerbère, ou bien que, remontant le cours de la Têt, on visite le Conflent et ses admirables abbayes de Saint-Michel-de-Cuxa, de Saint-Martin-du-Canigou.
Oui, on ne peut dire que l’on trouve en Pays catalan d’aussi belles ruines qu’en Provence, d’aussi doux paysages, malgré le froid, qu’en Ile-de-France, d’aussi hautes montagnes que dans les Alpes, ni d’aussi romantiques sites que dans les Pyrénées centrales, ni d’aussi luxueuses stations estivales que sur la Côte d’Azur, sur la Manche, ou l’Océan. Bien sûr que non !
Toutefois, dans un périmètre aussi restreint, quelle est la région de France qui pourrait offrir à un voyageur aux yeux avides une telle mosaïque de sensations, de vues aussi diverses ? Partir à sept heures du matin en fin d’hiver, de l’étang de Saint-Nazaire alors que les pêcheurs, comme en été, sont sur le pas de leur baraque de roseaux mais ne ravaudent pas encore leurs filets en raison de leurs mains gelées, tandis que les vols de canards sont absents et attendent le printemps pour se poser à côté des flamants roses – et se trouver une heure et demis plus tard dans la forêt glaciale de Font-Romeu où la première neige vient de tomber, est une promenade facile, émouvante, dont seule leur région peut s’enorgueillir.
Je vous conseille le voyage, une vraie diversité de paysages mais qui doit entraîner fatalement des modes de vie très différents chez les habitants.