Depuis 1973, dans l’eau (à la Nouvelle-Orléans, par exemple) et dans l’atmosphère des grandes villes, on a retrouvé certains dérivés halogénés tel que le chloroforme. La présence de chloroforme induisent des réactions chimiques qui apparaissent entre les dérivés chlorés utilisés pour rendre l’eau potable et les effluents industriels. Chez l’homme, les risques d’hépatotoxicité de ces substances ne sont pas connus, mais on a pu démontrer expérimentalement les risques de cirrhose et de cancer chez l’animal.
CHLORURE DE VINYLE ET CANCER DU FOIE
Le chlorure de vinyle utilisé pour la fabrication du chlorure de polyvinyle (employé par exemple dans la fabrication des bouteilles) est un cancérigène répandu dans les fabriques de matières plastiques. Il est présent dans l’atmosphère qui les entoure et les effluents qu’elles rejettent. Chez les travailleurs de ces manufactures, le risque de cancer du foie est connu. Mais il existe aussi et sans doute pour ceux qui vivent auprès de ces usines.
En résumé
La pollution de l’air, de l’eau et la toxicité des produits chimiques employés quotidiennement ont accru l’éventualité d’une atteinte hépatique. Le plus souvent, les risques provoqués par une substance sont, sauf accident, minimes, mais il est tout à fait vraisemblable qu’ils peuvent s’additionner et même se potentialiser. Autrement dit, par le mécanisme de l’induction enzymatique, une substance elle-même très faiblement toxique peut accroître considérablement la toxicité d’une autre substance qui elle-même était initialement peu toxique.
Interaction entre consommation d’alcool et polluants
Rien n’interdit par exemple de penser que la consommation d’alcool, même à dose modérée, peut accroître la toxicité de certains polluants. Et inversement que ceux-ci peuvent accroître le risque de maladie alcoolique du foie, lors de la consommation de doses modérées d’alcool. Cette interaction pourrait notamment expliquer, en partie, les différences considérables de sensibilité du foie à l’alcool observées d’un individu à l’autre. Elle rend compte du développement d’une cirrhose chez des femmes consommant au plus trois verres de boissons alcoolisées chaque jour.
Sources : géologie Bordas, Fotolia