FICHE
L’Insuffisance Hépatique
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Symptômes
L’insuffisance hépatique légère banale est relativement fréquente. Les signes les plus souvent rencontrés sont une mauvaise haleine, une langue chargée, des maux de tête, des nausées, un manque d’appétit, une digestion difficile, un état permanent de fatigue. Peuvent se rencontrer, des hémorragies nasales ou des gencives, une soif plus ou moins vive. A un degré de plus : teinte jaune des conjonctives, urines foncées, parfois décoloration des selles. Il s’agit d’un ictère, autrement dit une jaunisse, baptisé « hépatite », généralement assorti – malgré l’absence fréquentes de preuves – de viral.
Causes
Elles sont diverses : origine congénitale, abus de certains médicaments, alimentation de mauvaise qualité ou manquant de mesure, les infections antérieures, l’alcoolisme.
Traitements
– Adopter une alimentation saine éliminant les plats en sauce, les charcuteries ordinaires, les graisses cuites, l’alcool. En revanche, les œufs de qualité, la crème fraîche (dans le potage par exemple), le beurre frais, les huiles crues (olive, tournesol) ne sont pas contre-indiqués et sont généralement bien supportés.
– Suppression des médicaments toxiques et, en cas de besoin absolu, usage raisonné, surveillé, limité.
Formule d’insuffisance hépatique : Solution du Bourget (Codex) :
Bicarbonate de sodium : 6 g
Phosphate de sodium : 4 g
Sulfate de sodium : 2 g
Doses pour un litre d’eau.
Posologie :
– Un verre (100 g) au lever et au coucher.
– Cures de 15 jours par mois.
– Les quinze autres jours du mois, préparations végétales associant diversement selon les cas : Feuille d’artichaut, fumeterre, boldo, pissenlit…
Préparations pour l’insuffisance hépatique :
– Radis noir dans l’alimentation, préparé comme le céleri rémoulade avec huile d’olive, citron, persil ou tout autre aromate.
Ou bien sous son nom botanique, Raphanus niger, vendu en pharmacie.
Ou bien sous forme de jus frais de radis noir cru qui nettoie la vésicule biliaire et le foie.
– Aubier de tilleul sauvage (Gravelline)
– Site pharmacien où vous le procurer : Chez la Gravelline en décoction avec 40 g par litre d’eau :
– Prendre 2 ou 3 verres par jour, par cures de 20 jours à un mois.
– Diastases pancréatiques (ou levure de bière) au début des repas.
– Papaïne. (Voir passeportsanté) Dragées ou cachets à base de plantes, d’extraits de papaïne à la fin des repas.
– Extraits de foie, (PureLiver FoiePur, New Roots foie pur en capsules) si nécessaire.
Les bienfaits de la carotte et des poireaux :
Il faut rappeler que la carotte est une amie du foie, l’eau de cuisson des poireaux – en cures de trois semaines à raison de trois ou quatre tasses par jour – aussi et équivaut pour certains auteurs à une cure à Vichy.
L’ennemi du foie :
C’est le froid ! En effet, le foie n’aime pas le froid. A condition qu’il ne s’agisse pas d’une infection du foie ou d’un syndrome abdominal aigu tel qu’une appendicite, une bouillotte chaude (comme une bouillotte aux noyaux de cerise), est susceptible de soulager en quelques minutes. Elle favorise aussi le sommeil.
Cures thermales :
Domaine thermal de Mondor, situé au Luxembourg, MONDORF Domaine Thermal. L’établissement propose une Cure thermale du foie et des voies digestives incluant une Cure de boissons, des bains aux bourgeons de pin ou carbo-gazeux ou oxy-gazeux, des séances de relaxation. La cure à une durée 21 jours.
En France choisir le Centre thermal de Vichy. Vals-les-Bains et aussi : la station thermale de Châtel-Guyon, Pougues Les Eaux, stations soufrées.
Recette
Pour protéger son foie trop souvent agressé :
– Chaque soir boire une infusion de romarin ou de thym, de camomille ou de verveine. Vous trouverez l’équivalent en pharmacie ou dans les magasins spécialisés. Leur efficacité, réelle est comparable.
Il faut varier les infusions : une semaine ou quinze jours de chaque.
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Le mental sur la maladie
Pour terminer, une insuffisance hépatique avec nausées, inappétence, digestions lentes peut être entretenue par les soucis, un climat familial défectueux, des ennuis professionnels. Il faudra en tenir compte. Sachez enfin que l’énumération des traitements hépatiques naturels n’est pas limitative et qu’il ne faut pas se traiter seul.
Dans tous les cas, consulter son médecin traitant. Ou faire appel à un médecin spécialisé dans les traitements naturels et les problèmes alimentaires. Ils sauront vous diriger, vous indiquer les meilleurs produits, et vous imprimer un rythme de suivi qui pour de nombreuses personnes peut très bien ne pas excéder deux ou trois par an.
« Le mal au foie »
Existe-t-il vraiment ? C’est ce que l’on croit : que l’on a mal au foie !
Lors d’une hépatite fulgurante, par exemple de type B, le volume du foie est modifié mais cette atteinte reste indolore. De même que le gastro-entérologue vous répondra lorsque vous serez remis sur pieds : « vous pouvez manger tout ce que vous voulez, même du chocolat si ça vous fait plaisir ». Le médecin traitant se montrera sans doute plus réservé et interdira toute consommation d’alcool pendant un an, sous quelque forme que ce soit, bonbons, sauces, etc… ».
Selon le Professeur Béraud du CHU de Bordeaux, d’autres réponses que l’on donne : « C’est les nerfs » ou bien « c’est votre foie » sont des allégations faciles qui n’expliquent pas toujours grand chose. Dans les services de gastro entérologie, on dit même que le mal au foie n’existe pas… on remarquera que beaucoup de personnes se plaignent d’être affublées de ces étiquettes, de mal au foie, sans que leur état ne s’améliore en dépit d’une succession de médicaments, ou protecteurs hépatiques variés. Tous ces diagnostics portés ne sauraient convaincre dans de nombreux cas.
C’est la raison pour laquelle, disposer de quelques connaissances et adopter une bonne hygiène de vie, permettent de mettre l’organisme au repos et le foie en particulier. Professeur Claude Béraud, CHU de Bordeaux, chef de service en hépato-gastro-entérologie et addictologie
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